Augmentation en vue…
Par UTOPIA Avignon le mardi, avril 4 2023, 21:20 - Lien permanent
Voilà, c’est maintenant, on ne peut plus reculer. Tout augmente, Utopia doit s’y résoudre aussi. Plus de cinq ans (octobre 2017, la fois d’avant c’était mai 2013) que nos tarifs sont inchangés. Malgré l’inflation, la crise des subprimes, les sécheresses, les inondations, le mildiou, la disparition de la Queen Elizabeth, la réélection d’Emmanuel Macron… Il y a pourtant un moment déjà que, nos trésoreries s’asséchant, la nécessité d’une augmentation se fait sentir. Mais on mesure bien le prix des places de cinéma à l’aune des fins de mois difficiles de nombre de nos spectateurs. On évalue bien ce que représente un ticket d’entrée alors que le prix du beurre fait exploser celui de la chocolatine, que le megawatt d’électricité se négocie au prix du caviar… Sans oublier que le (la ?) Covid est passé(e ?) par là, faisant encore un peu plus plonger le pouvoir d’achat des moins aisés. Pour ne pas donner un mauvais signal à la réouverture des cinémas, on a donc attendu encore, passé ces derniers mois à bricoler des solutions pour s’en sortir un peu mieux en restant accessibles à toutes et tous, à réduire nos frais, à serrer nos budgets – sans sacrifier, espère-t-on, la qualité de notre travail… pour résoudre la quadrature du cercle, au plus fort de la baisse nationale, mondiale, des entrées des cinémas depuis le 19 mai 2021.
On guettait évidemment la « reprise », la fameuse, celle qui ne manquerait pas d’arriver et qui allait nous requinquer les finances en deux coups de cuiller à pot. Et le fait est qu’enfin elle arrive ! Elle est là. Un peu tardive, un peu fragile, mais tout de même, on le voit : le public (vous !), depuis cet hiver, retrouve plus franchement le chemin des salles. La fréquentation des cinémas commence à se rapprocher peu à peu, timidement, de ce qu’elle était « avant ». Plus réjouissant, le « bouche-à-oreille », ce Graal que les professionnels n’en finissent pas depuis des années de prétendre à jamais disparu, le « bouche-à-oreille », donc, fait à nouveau des merveilles. On a vu nos salles se remplir pour un extraordinaire petit film d’animation en pâte à modeler, tout beau, tout modeste, bricolé à la main par un artisan amoureux de la terre, fier de raconter, à travers l’histoire de ses grands-parents, l’épopée de l’immigration italienne en France – et plus universellement des peuples migrants en quête de meilleures conditions de vie. Nous sommes épatés du succès que vous avez réservé à Interdit aux chiens et au Italiens (1599 entrées à ce jour) mais aussi à d’autres outsiders magnifiques, La Famille Asada (2405 entrées), Les banshees d’Inisherin (2964 entrées), Tàr (2940 entrées)… ; vous vous enflammez pour vous les entre-conseiller dans les files d’attente, à la caisse, autour d’un café… On n’en attend pas moins de vous pour transformer le destin des pépites méconnues qui parsèment la présente gazette ! Malgré ce retour en grâce, malgré l’embellie, malgré tous nos efforts, y’a pas moyen : nos coûts de fonctionnement ont explosé (l’électricité, le gaz, le papier des gazettes, tous nos fournisseurs répercutant leurs propres augmentations). Et notre comptable, expert s’il vous plaît !, est formel : attendre encore serait déraisonnable. Ce n’est donc pas de gaieté de cœur mais nous avons décidé d’augmenter nos tarifs à partir du début de la prochaine gazette. Qu’on se rassure : on continuera à pouvoir venir à Utopia à des prix décents.
• le tarif plein passe de 7 € à 7,50 €
• le carnet de 10 tickets passe de 50 € à 55 € (toujours non-nominatif, toujours sans limite de durée).
• la première séance de la journée reste à 4,50 €… pour l’instant.
• Le tarif étudiant passe à 6,50 €
soit 1€ de moins que le tarif plein mais 1 € de plus que le ticket d’abonnement. Étudiants en section scientifique, expliquez à vos camarades ce qui serait le plus avantageux…
Si tout se passe à peu près bien, si Vladimir Poutine, la démocratie au 49-3, le (la ?) Covid et les 10 plaies d’Égypte nous laissent un peu souffler, si les entrées continuent à se rétablir, ça devrait nous donner une bouffée d’air suffisante.
Évidemment, les carnets de 10 entrées vendus à 50 € jusqu’au 16 mai resteront valables aussi longtemps que dieu nous/vous prêtera vie (sachez que les abonnements sont transmissibles sans impôts sur les héritages).
Il est sans doute avisé de faire quelques provisions…