Ce 30 Mars à 9h du matin, au moment même où nous sera livrée la nouvelle gazette, votre cinoche favori se présentera à la barre de la Cour administrative d’appel de Bordeaux. Mais que diable, me direz vous, allons nous faire dans cette galère ?
Il s’agit ni plus ni moins d’empêcher un groupe surpuissant et dominateur de s’assurer le contrôle hégémonique de la diffusion du film sur Bordeaux, et donc de notre survie pure et simple à moyen terme sur la ville.
Rappelons les faits de la procédure pour les cancres qui dorment au fond de la classe à côté du radiateur : le groupe UGC, qui exploite dans le centre-ville un multiplexe constitué de 18 salles représentant 2835 fauteuils, a déposé devant la Commission d’Aménagement Commercial de la Gironde une demande tendant à obtenir l’autorisation de créer à Bordeaux un second établissement cinématographique de 13 salles et 2400 places. Ce qui aurait pour effet de porter à 31 le nombre de salles exploitées dans notre ville par la même enseigne…
Disons le tout net, les 18 salles UGC de la rue Bonnac suffisent déjà largement à notre bonheur, car les 27 salles UGC implantées dans le quartier des Halles à Paris nous aident aujourd’hui largement à mesurer les effets déplorables d’un excès de concentration. La photo et le texte publiés cette semaine par le Film Français et joints à l’édito dans la gazette vous aident d’ailleurs à comprendre l’effet d’aspirateur géant engendré par de tels monstres…