Manifestation : Le bruit de Fukushima
Par St Siméon le vendredi, février 28 2014, 16:47 - R.D.V. divers - Lien permanent
Mardi 11 mars 2014 - Départ 18h30
au pied de la tour Pey-Berland (Bordeaux, tram Hôtel de ville)
Venez svp avec des casseroles, des sifflets, des sirènes, des tambours… !
Depuis
le 11 mars 2011 se déroule au Japon une des pires catastrophes
industrielles de l’histoire humaine : quatre réacteurs de la centrale
nucléaire de Fukushima sont en perdition, trois d’entre eux sont en
fusion et doivent être refroidis continuellement, les piscines de
stockage du combustible nucléaire menacent de s’effondrer, ce qui
démultiplierait le désastre. Des centaines de milliers de Japonais ont
été et sont encore contaminés à des degrés divers, avec la perspective
de développer sous peu des cancers. Les terres, l’océan Pacifique, la
chaîne alimentaire sont gravement contaminés. Les enfants vont à l’école
avec des dosimètres pour mesurer leur taux d’irradiation quotidien.
Pourtant, malgré l’horreur de cette situation, passées quelques semaines, les médias sont passés à autre chose, à tel point que de nombreuses personnes croient que la catastrophe est terminée. Elle ne fait hélas que commencer. C’est bien sûr par respect pour les innombrables victimes japonaises qu’il ne faut pas oublier Fukushima, mais c’est aussi pour tenter d’éviter qu’un drame équivalent ne se produise ailleurs. Ailleurs… par exemple en France où fonctionnent tant bien que mal 58 réacteurs, plus dangereux que jamais car vieillissants et en état avancé de dégradation.
Qui plus est, sans la moindre consultation de la population et des usagers, EDF a pour projet de gaspiller la somme inouïe de 100 milliards d’euros dans un programme pompeusement appelé « grand carénage », dont l’objet est de tenter de rafistoler les réacteurs français pour les faire durer le plus longtemps possible : probablement jusqu’à ce que l’un d’eux explose !
C’est dans ce contexte que l’association Tchernoblaye invite les citoyens à manifester bruyamment mardi 11 Mars 2014, à Bordeaux : il faut faire entendre à nos concitoyens le « bruit de Fukushima » et les convaincre de l’urgence de fermer les 58 réacteurs français avant que le pire ne se produise. Après tout, le Japon fonctionne actuellement avec 0% de nucléaire, ses 54 réacteurs ayant été fermés en un an, environ. Ce qui est possible pour 130 millions de Japonais l’est forcément pour 65 millions de Français !