Upstreal color et Tikkoun sur vidéo En Poche

Vidéo en Poche

des films sur votre clé usb !

5€ par film, sans DRM et en HD quand c’est possible,  la résolution minimale 
étant celle d’un DVD !  Les fichiers sont lisibles par VLC, mais aussi sur les Freebox,  et de nombreuses TV et boitiers multimedia.  Vous pouvez consulter sur le site et à la caisse du ciné le catalogue complet : VIDÉO EN POCHE

 

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Upstream color
Écrit et réalisé par Shane Carruth

Durant le prologue, qui semble longtemps déconnecté du reste de l’intrigue, deux adolescents ingurgitent un liquide qui les unit instantanément, leurs pensées et leurs gestes fusionnent… Quelques plans plus tard, un homme élève une culture de vers dans sa maison et les utilise pour créer une nouvelle drogue qui crée un mimétisme sensoriel chez ceux qui la prennent. Il séquestre une jeune femme chez lui et la drogue à son insu. Un jour, elle s’enfuit.
Ce pitch alléchant n’est que le tout début du deuxième long-métrage de Shane Carruth (après Primer, disponible en Vidéo en Poche). Quant au reste du film, aucun résumé ne pourrait vraiment lui rendre justice. Ce n’est pas tant que l’histoire est trop abracadabrantesque pour ça (elle l’est juste ce qu’il faut), c’est plutôt qu’Upstream color n’est pas le genre de film à se contenter d’être un sage déroulé de son récit, une simple illustration de son scénario. Le réduire à un synopsis serait l’amoindrir, le rendre plus trivial qu’il ne l’est.
Car on n’est pas ici dans un thriller. Il n’est question que de perceptions dans cette histoire qui croise plusieurs personnages et plusieurs points de vue. Et dans la mise en scène aussi il n’est question que de perceptions. L’héroïne reçoit des signaux, des souvenirs visuels et sonores venus d’ailleurs, et le style visuel de Carruth colle autant à sa perte de repère qu’à sa détermination qui rue dans les brancards.
Upstream color est un film parfois opaque et étouffant mais tout simplement fascinant, grâce à un impressionnant travail sur le montage, le son et la musique. La dimension fantastique est là pour raconter et transcender une histoire d’amour. Le temps de quelques séquences, le tourbillon planant de la mise en scène s’apaise et laisse place à des scènes très réalistes. Quand il touche aux sentiments ambigus autour d’une nouvelle rencontre amoureuse, Carruth transforme ses éléments angoissants en émouvante traduction d’une inquiétude sentimentale aussi surprenante que bienvenue. Ce ne sont pas forcément les scènes les plus tape-à-l’œil d’un film qui regorge de beauté picturale, mais ce sont les plus déroutantes. D’indispensables respirations dans un beau long-métrage en apnée. (G. Coutaut, filmdeculte)


 

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Tikkoun
Écrit et réalisé par Avishai Sivan
Prix du Jury, Festival de Locarno 2015

 

Tikkoun nous plonge de manière quasi ethnographique dans le quotidien d’une famille juive ultra orthodoxe… Le père est boucher kasher et son métier est marqué tout autant que la vie de son fils par des rituels inflexibles, en l’occurence ceux qui accompagnent l’abattage des bêtes selon les préceptes de la Torah. Pendant ce temps Haïm Aaron se rend chaque jour dès l’aurore à la yeshivah, étudiant toute la journée les textes sacrés après avoir fait ses ablutions. Dans ce monde très masculin, où la recherche spirituelle exclut les conversations trop prosaïques, les plaisirs, même les plus simples, sont de fait exclus : profiter par exemple d’un bain de soleil est considéré comme un péché. Haïm Aaron mène ainsi une vie rude, faite d’abstinence et de répétition.
Mais il suffit parfois d’un grain de sable… en l’espèce une douche brûlante mal réglée, un malaise… et voilà notre héros en arrêt cardio-respiratoire, et même en état de mort clinique d’après les équipes de secours. Mais c’est compter sans l’obstination farouche de son père, lequel tente avec l’énergie du désespoir un ultime massage cardiaque… qui ramène miraculeusement (le mot s’impose) Haïm Aaron à la vie. À partir de là, le jeune homme n’est plus le même, son comportement change du tout au tout… « Tikkoun », en hébreu, traduit un concept hébraïque de réparation du monde.

 

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