Ben on est plutôt contents du démarrage du Pina de Wenders. Non
seulement parce que c’est un beau film (beaucoup moins beau cependant
que Les Rêves dansants, il ne faut jamais rater une occasion de le dire
!), mais encore parce que Wenders et son distributeur, Les Films du
Losange, ont décidé, en toute connaissance de cause, de présenter Pina
autant en 2D qu’en 3D, permettant ainsi au spectateur de faire son
choix, permettant aussi de mesurer la capacité dudit spectateur à
résister à la pression médiatique et aux effets de mode… On pouvait en
effet imaginer un raz-de-marée en faveur du relief, vu la campagne
médiatique que l’on subit depuis plusieurs mois pour la sortie du «
premier film d’auteur en 3D ». La caution d’un « grand nom » du cinéma
était pain béni pour donner une légitimité à un procédé que les
industriels ont visiblement du mal à imposer. Ces derniers misaient
énormément sur la chose, espérant ainsi ajouter le label « art et essai »
pour faire sauter un verrou, convaincre les plus sceptiques, ouvrir un
nouveau marché, pousser encore plus les pouvoirs publics à financer son
installation dans toutes les campagnes et au delà.
La bonne surprise est donc que, malgré toute cette agitation et les
moyens mis en oeuvre pour tenter de nous faire avaler que « hors la 3D,
le cinéma est perdu », les copies 2D tiennent tête, souvent avec moins
de séances et une promotion qui leur est défavorable (Un exemple parmi
d’autres, le nôtre : week-end du 9/10 Avril à Bordeaux : 511 entrées à
UGC en 3D et 12 séances ; 367 entrées à Utopia, en 2D et 4 séances…).
mercredi, avril 13 2011
LA 3D AU PINACLE ?…
Par St Siméon le mercredi, avril 13 2011, 21:36 - Éditos