Un feuilleton plein de rebondissements : chassez le cheval de Troyes par la porte, il reviendra par la fenêtre !

Un mauvais Calcul…

« Ils pensaient nous balayer d’un revers de main… ». Qu’un petit cinéma indépendant ose venir s’implanter sur les chasses gardées d’un gros circuit cossu : c’était du jamais vu ! Selon les principes d’une féodalité qu’on aurait pu croire révolue, l’avis de la population locale, qui réclamait son content de films intelligents, ne semblait pas plus compter que les rapports annuels du CNC qui déclaraient la région zone blanche pour les films d’ « Art et d’Essai » ! Et l’Aube serait restée une belle endormie, sans l’acharnement du Prince Charmant… mais non ! Sans l’acharnement d’une petite communauté d’irréductibles Gaulois cinéphiles… Si l’affaire est digne d’un péplum, l’histoire se passe en 2020, en Champagne crayeuse, à Pont-Sainte-Marie, commune limitrophe de Troyes. dieux_sur_la_te_te.jpg

 

Les dieux sont tombés sur la tête !

Les élu.e.s maripontains ne se doutaient pas, quand ils décidèrent d’accueillir un petit Utopia de 300 places au cœur de leur futur éco-quartier, de ce qui nous attendait les uns et les autres. Pensez- donc : toutes les aides habituelles, coups de pouces indispensables attribuées par les collectivités pour la création de cinémas, totalement bloquées jusqu’au sommet de l’État !? Qui aurait pu imaginer la puissance et l’acharnement de nos détracteurs ? Et surtout sans mobile apparent ! Toute personne douée de bon sens s’étonnera qu’on veuille empêcher l’implantation d’un lieu culturel structurant sur une commune de 5 200 âmes désireuse de ne pas se transformer en banlieue dortoir, non ? Un minimum de jugeote conduit vite à comprendre qu’un Multiplexe CGR et un Utopia (qui ne perçoit pas de grassouillets revenus liés aux popcorn, à la 3D, ni à la pub) sont plus complémentaires que rivaux, non ? Il apparaîtra à tout regard, même pas éclairé, qu’on ne joue pas dans la même catégorie : poids lourd contre poids plume ! Tous les journalistes qui se sont penchés sur ce mystère s’y sont cassé les dents et poursuivent toujours leurs investigations en filigrane tant cela les intrigue encore…

Ils ont voulu nous enterrer, il ne savaient pas que nous étions des graines

Ils sont nombre à nous avoir conseillé de lâcher l’affaire. Certains nous ont même proposé une herbe plus verte ailleurs… Nous voulions faire un cinéma « écolo », mais était-ce encore à portée de notre bourse, sans un minimum d’aides publiques ? La tentation aurait pu l’emporter de revenir au bon vieux béton pour réduire les coûts de construction. Nous avons fait le pari inverse. À cause ou grâce aux obstacles, nous avons mis la barre toujours plus haut, jusqu’à découvrir, un peu médusés, que notre projet devenait ainsi une première française ! Européenne ? Intergalactique !? Un bâtiment à énergie positive et bas carbone aux plus hauts niveaux, zéro déchet, économe en eau… qui, grâce à la compétence de petites mains de l’ombre, à la bienveillance des fonctionnaires qui ont instruit le dossier, a obtenu son permis de construire (on peut dire que l’ARS s’est mouillée pour nos toilettes sèches !)

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Nulle n’est prophètesse en son pays ?

C’est alors que la fée Europe, de façon inespérée, s’est penchée sur notre berceau : bousculant la préséance habituelle, s’emparant du dossier sans plus attendre le positionnement des autres collectivités, elle a décidé d’abonder par des fonds FEDER. Quel soutien de taille ! Cela donnait de la charpente à nos rêves.

« Si quelqu’un rêve seul, ce n’est qu’un rêve. Si plusieurs personnes rêvent ensemble, c’est le début d’une réalité ! »

Au début nous cheminions avec pour seule compagne la conviction qu’il fallait changer quelques règles du jeu dans ce monde de brutes, tendre à le rendre plus vert et plus respirable. Combien la pandémie actuelle a légitimé cette démarche ! Peu-à-peu d’autres voix ce sont levées, celles d’une presse indépendante de qualité, de cinéastes, d’acteurs, d’associations, de gens de notre profession en nom propre ou collectif (distributeurs, exploitants, syndicats)… Tant et si bien que si ce projet est plus que jamais vivant, c’est grâce à eux, grâce à vous qui le soutenez ou allez le soutenir sur Ulule la sympathique plateforme de financement participatif (ou crowdfunding…).

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Nous ne sommes rien, soyons tout !

Ensemble nous pouvons faire bouger les choses. Vous pouvez nous aider à donner vie à ce véritable prototype reproductible, impulser une nouvelle génération de cinémas durables, respectueux de l’environnement. Faire la démonstration que cela est possible et accessible à d’autres lieux de culture ! Faire la démonstration que vous êtes avec nous, solidaires des spectateurs et spectarices des autres Utopia, comme ils le sont de vous… Forts de tous ces soutiens (nous essaierons de n’en oublier aucun dans les remerciements officiels) nous sollicitons de la part des collectivités un réexamen de notre dossier. Le CNC donnera sa réponse en janvier, peut-être d’autres institutions voudront-elles ne pas rester en reste ? Nous n’attendons plus qu’elles pour débuter les travaux.

1€ = 1 voix !
Faites vite entendre la vôtre ! C’est possible en contribuant sur Ulule : fr.ulule.com/utopia-pont-sainte-marie/ 
La campagne s’achève au solstice d’hiver, le 21 décembre, puis l’aventure continue avec vous, d’une manière différente toujours sur  Ulule, mais aussi sur Lilo (moteur de recherche solidaire et gratuit) qu’il suffit d’installer sur vos ordinateurs et téléphones, sans qu’il vous en coûte, pour continuer à soutenir ce projet atypique et un brin remarquable.  #utopiacinémadurable

 

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