CONFIDENTIEL DÉFENSE

Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau Sortir du Nucléaire a été placé en garde-à-vue mardi 25 mars pour avoir détenu et diffusé un document classé « confidentiel défense » (voir le PDF en annexe) dont il ressortait que les réacteurs EPR de nouvelle génération, produits par le groupe Areva n’étaient pas conçus pour résister au choc provoqué par la chute d’un avion de ligne. Une information d’autant plus digne pourtant d’être portée à la connaissance du citoyen qu’il existe depuis le 13 juin 2006, une loi relative à la transparence et à la sécurité nucléaire qui précise que « la transparence en matière nucléaire est l’ensemble des dispositions prises pour garantir le droit du public à une information fiable et accessible en matière de sécurité nucléaire. Dans cet esprit, toute personne a le droit dans les conditions définies par la présente loi et les décrets pris pour son application, d’être informée sur les risques liés aux activités nucléaires et leur impact sur la santé et la sécurité des personnes ainsi que sur l’environnement et sur les rejets d’effluents des installations ».

Il apparaît donc que l’ami du peuple Stéphane Lhomme aurait gravement contrevenu à l’intention du législateur s’il avait pieusement gardé par devers lui cette information classée « confidentiel défense » et, pire encore, le même, par ce refus d’informer ses concitoyens aurait plus gravement encore, contrevenu au principe souverain qui fait que « nuln’est censé ignorer la loi ». Force est donc de constater que l’action de Stéphane Lhomme s’inscrit dans cette démarche qu’autorise la nouvelle loi et l’on ne peut douter que cette révélation relève des meilleures intentions et d’un sens civique aigu puisqu’elle ne fait que prévenir les populations d’une faille redoutable dans un dispositif susceptible de faire courir un danger mortel à la nation. Remis en liberté au terme d’un interrogatoire qui s’est prolongé de 14h à 23h, Stéphane Lhomme, est passible, s’il est mis en examen, d’une peine de 5 ans de prison et d’une amende de 75 000 euros.
Utopia et tous ses permanents condamnent l’action qui est engagée contre le porte-parole du Réseau Sortir du Nucléaire et en appellent à la solidarité avec Stéphane Lhomme et le Réseau Sortir du Nucléaire. Vous pouvez trouver en annexe le PDF du document incriminé. Tout comme vous pouvez le trouver sur le site d’ATTAC et du Réseau Sortir du Nucléaire (qui regroupe 820 associations).