Walter, retour sur la soirée du 22 octobre

Vous étiez nombreux à avoir répondu à l'appel du 22 octobre à Tournefeuille, pour l'avant-première de Walter, retour en résistance suivie d'une rencontre avec Walter Bassan, le réalisateur Gilles Perret, et Alain Refalo, enseignant désobéissant à Colomiers. Nous vous proposons à l'écoute l'enregistrement de cette soirée. Si vous utilisez iTunes, cliquez sur ce lien, sinon entrez l'adresse suivante dans votre agrégateur préféré : http://www.cinemas-utopia.org/U-blog/toulouse/public/sons/podcasts/podcast-Walter.xml. Vous pouvez également écouter directement l'enregistrement en ouvrant la liste de lecture avec VLC, ou dans le player en annexe de ce billet.

À l'heure où l'infâme Besson (vous ne trouvez pas qu'il a la gueule du traitre dans les pièces de Shakespeare ?) lance un pseudo-débat sur l'identité nationale, le film de Gilles Perret apporte lui une vraie réflexion, en mettant en parallèle les idées généreuses du Programme du Conseil national de la Résistance et ce qu'il en reste aujourd'hui, valeurs de solidarité grignotées peu à peu par le gouvernement actuel qui sans vergogne cherche en plus à récupérer l'histoire de la Résistance dont les idées étaient aux antipodes de ce qu'il prône. Le film de Gilles Perret fout une pêche terrible et donne envie de reprendre ce mot résistance, d'y donner corps et de l'employer le plus possible. Tiens, d'ailleurs on a rajouté le mot résistance en mot clé de ce blog, ça peut paraître dérisoire mais imaginez que vous repreniez tous ce mot clé dans vos blogs, microblogs et autres réseaux sociaux, qu'on le trouve partout sur le net, ça en ferait c… plus d'un je crois !

Sur l'idée de nation, M. Séguin, qui aime à faire tourner chèvre M. Sarkozy, nous conviait récemment lors d'une émission de radio à lire Ernest Renan sur ce qu'est une nation :

« On aime la maison qu'on a bâtie et qu'on transmet. Le chant spartiate : “Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes” est dans sa simplicité l'hymne abrégé de toute patrie. Dans le passé, un héritage de gloire et de regrets à partager, dans l'avenir un même programme à réaliser ; avoir souffert, joui, espéré ensemble, voilà ce qui vaut mieux que des douanes communes et des frontières conformes aux idées stratégiques ; voilà ce que l'on comprend malgré les diversités de race et de langue. […]

« L'homme n'est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande agrégation d'hommes, saine d'esprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui s'appelle une nation. Tant que cette conscience morale prouve sa force par les sacrifices qu'exige l'abdication de l'individu au profit d'une communauté, elle est légitime, elle a le droit d'exister. » Ernest Renan, Qu'est-ce qu'une nation ? 1882

Annexes