Quelques explications… tardives, j'en conviens.

Il y a un peu plus d'un mois, le 13 décembre, vous étiez peut-être présent à Tournefeuille pour la projection du film Un racisme à peine voilé. La projection était suivie d'une rencontre avec le réalisateur et le collectif Générations spontanées, collectif féministe militant entre autres contre la loi interdisant l'accès à l'école aux jeunes filles qui, de gré ou de force, ont décidées de porter le voile. Le documentaire portant sur ce thème, le débat en a fait de même.

Dans les semaines qui ont suivi cette rencontre nous avons reçus plusieurs doléances (dont une lettre) concernant cet événement. À en croire des témoins, ce qu'il s'est passé dans la pénombre de la salle 4 ce dimanche matin relève plus de l'affrontement que de la rencontre...

On nous a reproché notamment de manquer de vigilance concernant le choix des intervenants... J'en doute. Si nous avons manqué de vigilance ce n'est pas en regard du choix des intervenants, je ne souhaite pas rentrer dans un débat de fond mais la position adoptée par le collectif sur la loi de 2004 est la mienne, et celle de mes collègues utopistes... et je peux affirmer sans risque que ces membres ne sont pas « proches du mouvement intégriste salafiste », comme une lettre le prétend.

On nous reproche également de ne pas avoir « formellement » et « clairement » annoncé l'identité des organisateurs, pourtant dans la gazette 161 on pouvait lire « co-organisé avec le collectif générations spontanées », l'adresse de leur site internet se trouvant en fin de texte… Désolé de ne pas avoir su être plus clair ou formel…

Non, tout ça ne mérite pas d'excuses.

Par contre, je formulerai mon mea-culpa pour ne pas avoir su voir que le débat comportait un capital risque dérapage assez conséquent… ça c'est moche et je l'avoue volontiers. Nous aurions dû prévoir un utopiste, voir deux pour jouer le rôle du « tampon-médiateur », ainsi peut-être, le débat aurait ressemblé plus à une discussion et moins à un règlement de comptes. Nous regrettons tous cela, mais vu la manière dont le débat précédent s'était déroulé - c'est à dire sans aucun souci (même film, même salle, même collectif) - au mois de mars 2009, personne n'aurait pu prévoir un tel fiasco. Donc pardon pour ne pas avoir été présent ce dimanche 13 décembre dans l'obscure (mais néanmoins chaleureuse) salle 4 pour calmer les ardeurs de chacun et chacune.

Au sujet des tarifs : vous avez été plusieurs à vous interroger sur le fait que la séance était au tarif de 6 euros, curieux pour un film projeté sur support vidéo… c'est vrai aussi mais nous avions fixé ce tarif en consultation avec le réalisateur et le collectif afin que chacun des protagonistes (collectif, réalisateur, cinéma et CNC) puisse grapiller quelques sous.

Donc voilà c'est fait pour les explications et les excuses ; nous tâcherons à l'avenir d'être plus vigilants, plus présents, et plus clairs…