Donoma, le cinéma guerilla

DonomaLundi 14 novembre à Utopia Toulouse, ne manquez pas l’avant-première de Donoma, film à la liberté de ton stupéfiante, film générationnel produit en dehors des circuits traditionnels et bourré d’une énergie qui n’a eu de cesse à chaque projection de conquérir les spectateurs des nombreux festivals où ce film a été montré depuis Cannes où on l’avait découvert en 2010. Donoma sort en salles le 23 novembre : enfin, « le jour est là ! » (signification en langage sioux de Donoma)

Comment faire du cinéma quand on est noir, fauché et sans piston ? (extrait de l’article de Pascal Tessaud sur Le Sens des Images) : « Comme à l’habitude de le dire le réalisateur Djinn Carrénard : le portrait robot du réalisateur français moyen de long métrage est un homme blanc, parisien “intramuros”, d’un milieu aisé et connecté au réseau depuis dix ans. Faire du cinéma comme Donoma, à l’arrache, sans demander l’autorisation au milieu, avec ses tripes, c’est un pied de nez au scepticisme et au désespoir ambiants, un formidable encouragement pour les futurs réalisateurs qui n’appartiennent pas au sérail et qui souhaitent s’exprimer librement.

« Carrénard n’a pas fait d’école de cinéma, pas voulu attendre patiemment de faire des films en pellicule avec des producteurs dans la place ; il s’est formé sur le tas avec des films institutionnels, des courts métrages fauchés et des clips de rap. C’est avec une insouciance, une rage et une énergie décuplées qu’il s’est lancé avec son équipe dans un nouveau genre de films français : Le cinéma guérilla. […] Grâce aux nombreuses caméras et appareils photo HD, des murs vont enfin tomber, de nouveaux cinéastes vont émerger de nulle part, en totale indépendance. La démocratisation de la création va enfin bousculer les hiérarchies et la reproduction sociale. Reste à savoir si l’industrie laissera des places à ces outsiders… En tout cas, avec Donoma, nous avons enfin notre film-clé, un film générationnel qui va en amener d’autres. »