Les Nouveaux Chiens de Garde disponible en Vidéo en Poche !

logo-VeP.pngLes nouveaux chiens de garde est disponible (en HD), venez au ciné remplir une clé USB avec des films Vidéo en Poche, il y en a pour tous les goûts et les âges. 5€ par film, sans DRM et en HD quand c’est possible, la résolution minimale étant celle d’un DVD. Vous pouvez consulter sur le site le catalogue complet des films disponibles www.videoenpoche.info (les fichiers sont notamment lisibles sur les Freebox et sur les TV et boitiers multimedia certifiés DivX plus HD, pour plus de précisions sur la lecture des films, voir la page d’aide sur le site Video en Poche). Quelques films parmi les nouveautés :

Des-idiots-et-des-anges.jpgDes idiots et des anges, écrit et réalisé par Bill Plympton. Ça fait un moment qu’on attendait de pouvoir vous montrer le plus beau film du génial Bill Plympton, et de compléter par la même occasion la collection de ses films disponibles en Vidéo en Poche (un chouette cadeau à faire, l’ensemble des sept films pèse 6,4 Go). Au pays de Mickey, il croque avec mordant une société bien loin de celle proposée par Disney et consorts. Des idiots et des anges est un magnifique film plus poétique, plus lyrique que ses autres films, mais toujours aussi corrosif, sur le combat ancestral du bien contre le mal. Plympton contrôle sa fureur pour nous livrer un conte contemporain, sans oublier de lâcher la bête par moments, à notre grande joie. (en savoir plus sur le site de Vidéo en Poche)

Wendy-et-Lucy.jpgWendy et Lucy, écrit et réalisé par Kelly Reichardt. C’est rien du tout cette petite histoire, et c’est immense. Par petites touches minuscules, on devine ce qui se passe dans la tête de la poignée d’humains qui sont là, les hésitations de leur cœur, les difficultés avec un travail rare auquel chacun s’accroche, jamais sûr de rien, les petits gestes de solidarité humaine, le bonheur fugitif d’une rencontre improbable, l’importance de la tendresse d’un chien. C’est un film de saison, en plein dans l’air du temps présent. Un temps méchant pour les faibles, où plus personne n’ose prétendre que la fortune sourit aux audacieux et ne sait dire de quelle calamité économique demain sera fait. Un temps mauvais qui pousse sur les routes les plus téméraires comme ceux qui le sont moins à la recherche d’un Eldorado accessible, un coin où vivre mieux, où tout simplement vivre. (en savoir plus sur le site de Vidéo en Poche)

Eastern-plays.jpgEastern Plays, écrit et réalisé par Kamen Kalev - Grand Prix au Festival Premiers Plans d’Angers en 2010. Au-delà du simple récit, c’est une peinture sans illusions de l’état des lieux et du devenir contemporain de l’Europe qui se dégage de cette œuvre. En ce début du XXIe siècle, le continent semble être hanté par le nihilisme, la confusion, la perte de repères et le repli identitaire. Par touches impressionnistes, Kamen Kalev trace au couteau les contours d’une réalité sociale déliquescente. Il y a dans l’œil de ce jeune cinéaste bulgare une hypersensibilité qui rend ses personnages fa­miliers en très peu de plans, et sa justesse de ton s’allie à un réel talent dans la description d’une forme de dérive triste et poétique, comme le prouvent les vingt dernières minutes du film. (en savoir plus sur le site de Vidéo en Poche)

Cabeza-de-Vaca.jpgCabeza de Vaca, un film de Nicolas Echevarria, écrit avec Guillermo Sheridan, d’après le récit d’Alvar Nuñez Cabeza de Vaca. Il a y a fort à parier que, si un fâcheux incident n’avait pas interrompu provisoirement sa carrière, le destin d’Alvar Nunez Cabeza de Vaca eut été fort semblable à celui de ses plus célèbres collègues conquistadors Herman Cortez ou Francisco Pizarro… Ce magnifique film mexicain réussit le tour de force d’égaler la folie hallucinatoire du Aguirre ou la colère de Dieu de Werner Herzog, tout en distillant un puissant réalisme documentaire sur les peuples précolombiens. Echevarria, ancien documentariste qui a passé plusieurs années au milieu des populations indigènes du Mexique, a vu le périple de Cabeza de Vaca non comme un voyage vers l’enfer mais comme un voyage vers une autre vie, une vie parallèle pour celui qui était venu civiliser l’autre et qui de fait doit tout apprendre des civilisations indiennes pour survivre. (en savoir plus sur le site de Vidéo en Poche)

Apaga-y-vamonos.jpgApaga y vamonos, documentaire de Manuel Mayol. Le haut bio-bio est la partie supérieure d’un fleuve puissant qui dévale du plateau des Andes et arrose depuis la nuit des temps le territoire des Indiens Mapuches. Des citoyens gentils et accueillants, capables aussi de terribles révoltes qui firent successivement plier les Incas, les Espagnols qui laissèrent 40000 hommes sur le terrain, et les Chiliens obligés, in fine, de leur consentir par traité un statut indigène spécial, unique dans toute l’Amérique Latine. Mais un jour maudit, vers la fin du siècle dernier, la multinationale Endesa, première compagnie hydroélectrique d’Espagne et d’Amérique Latine, entreprit de s’approprier les terres des autochtones pour les noyer sous les eaux du barrage géant de Ralco. Ce que les Incas, les Espagnols et les Chiliens n’avaient pas pu faire, réduire les Mapuches à l’obéissance, Endesa, sa clique et son dirigeant franquiste allaient-ils le réaliser ? (en savoir plus sur le site de Vidéo en Poche)

Winnipeg-mon-amour.jpgWinnipeg mon amour, documentaire-fiction urbain, ferroviaire, onirique et génial écrit et réalisé par Guy Maddin. Le discret canadien Guy Maddin est un très grand cinéaste. Son univers unique, construit autour d’une relecture fascinante et drolatique des codes du cinéma muet et surréaliste, aux images oniriques dignes d’un tableau d’Odilon Redon ou de Magritte, est pour nous, à chaque film, une joie renouvelée. Et cette fois, surprise… s’il y avait bien un cinéaste dont la fantaisie ne l’emmenait pas a priori vers le documentaire, c’est bien Guy Maddin. Et pourtant son dernier petit chef d’œuvre en est bien un. Mais son sujet reste totalement en phase avec son imaginaire puisque Winnipeg mon amour est un film consacré à la ville où il vit et crée depuis bientôt cinquante ans. La ville, peu connue, est pourtant celle de tous les superlatifs et de toutes les étrangetés et quand on la découvre, on comprend mieux toutes les facéties du cinéma de Guy Maddin. (en savoir plus sur le site de Vidéo en Poche)

Elle-s_appelle-Sabine.jpgElle s’appelle Sabine, documentaire de Sandrine Bonnaire - Prix de la Critique Internationale, Quinzaine des Réalisateurs, Cannes 2007. Un beau film au cœur gros, réalisé par une fille épatante, Sandrine Bonnaire, dont le second film, J’enrage de son absence, sort cet automne dans les salles. Sandrine ne fait que jouer son propre rôle, celui d’une grande sœur, passionnément éprise de sa petite sœur Sabine, une petite sœur diagnostiquée « psycho infantile avec comportement autistique » par l’institution médicale. De gros mots inquiétants pour signifier que tout ne va pas pour le mieux dans la jolie petite tête. Une jolie petite tête que montrent des vidéos d’hier, datant de l’époque où Sabine, malgré ce méchant diagnostic, vivait normalement à l’abri du malheur, entourée par une famille aimante. Des vidéos qui montrent une gamine rieuse, douée pour le piano et ivre de joie quand sa grande sœur célèbre réalise son rêve en lui offrant un voyage aux États-Unis, où se succèdent des images de mer et de plages dorées. Autant d’images de bonheur qui font croire alors que les deux sœurs, rayonnantes de la même beauté, ont définitivement conjuré le mauvais sort. Que se passe-t-il alors, pour que ce bonheur se brouille ? (en savoir plus sur le site de Vidéo en Poche)

Old-joy.jpgOld Joy, réalisé par Kelly Reichardt, scénario de Kelly Reichardt et Jonathan Raymond, d’après sa nouvelle. Deux hommes et une chienne en balade dans les paysages somptueux des montagnes de l’Oregon, nord-ouest des États Unis. Un film comme une escapade, hors des sentiers trop bien tracés d’une vie citadine et raisonnable, un film comme une parenthèse (dés)enchantée. Enchantée parce que vieille amitié renouée, communion avec la nature, air pur, sensation de liberté… Désenchantée parce que le retour à la réalité sera douloureux, sentiment de perte d’un certain état d’enfance, d’innocence, d’insouciance. Le titre exprime avec grâce ce bien-être mélancolique, ou cette mélancolie bienheureuse : « sorrow is nothing but and old joy » (la tristesse n’est rien d’autre qu’une joie passée)… Séquences magnifiques, ambiance élégiaque, complicité retrouvée, et cette mélancolie qui les envahira, qui ne nous quittera pas. Pas tout de suite en tout cas… (en savoir plus sur le site de Vidéo en Poche)

Etrange-affaire-Angelica.jpgL’étrange affaire Angélica, écrit et réalisé par Manoel de Oliveira. C’est un petit abrégé, une quintessence de cinéma que nous offre Manoel de Oliveira. Évidemment, du haut de ses 102 ans, le doyen se garde bien de nous présenter les choses comme telles. De son précédent film (Singularités d’une jeune fille blonde), il a gardé le goût immodéré pour la fantaisie et la lucidité quant aux vanités du monde. Ici, pour parler avec une infinie finesse d’amour, d’art et de mort, il opte résolument pour une allure nonchalante, tout en décalage et d’un charme fou ! (en savoir plus sur le site de Vidéo en Poche)

Putty-Hill.jpgPutty Hill, film de Matt Porterfield - Prix du Jury au Festival International de La Roche-sur-Yon. C’est un film d’une beauté sidérante et neuve sur un sujet, un univers que l’on pourrait croire rebattus, revus, rabâchés par le cinéma : cette jeunesse laissée pour compte des classes moyennes populaires américaines, des banlieues moches et impersonnelles, celle des films de Larry Clark ou Gus Van Sant, entre autres. Nous sommes à Baltimore, la riante ville portuaire du Maryland (les fans de The Wire apprécieront), plus précisément dans une de ses banlieues oubliées : Putty Hill, un quartier résidentiel pourri où les piscines gonflables sont remplies d’objets hétéroclites, bien loin d’un monde policé fait de pelouses impeccables et de barbecues rutilants prêts à servir pour les garden-parties. Matt Porterfield atteint dans ce film le génie et l’émotion sans phrase des nouvelles de Raymond Carver. (en savoir plus sur le site de Vidéo en Poche)

 

Commentaires

1. Le vendredi, novembre 16 2012, 18:21 par Yannick Kergoat

Très jolie votre vidéo pour « Les nouveaux chiens de garde » en Vidéo de Poche. Et merci d’avoir si bien défendu le film. Y.K.