Le Maquis expulsé ! Soutenez-les !

Les régions, les conseils généraux, l'état, les villes savent investir dans une culture tape-à-l'œil qui coûte cher à la collectivité. Le maquis c'était l'inverse. Un système de solidarité, participatif, ouvert à tous, culturel, ne nécessitant pas de subventions s'était mis en place et portait ses fruits de jour en jour au Maquis. Mais les politiques n'aiment pas quand les choses leurs échappent. Ils veulent tout contrôler quitte à détruire les initiatives citoyennes. Pourtant elles se multiplient et se multiplieront encore porteuses de valeurs, de sens, de vie plus que n'importe quel système figé. Si les porteurs de ces lieux se font expulsés, ils n'en continuent pas moins d'exister et d'avancer. Ils iront ailleurs et on les soutiendra toujours. La "crise" aidant, on sera toujours plus à venir grossir leur rangs parce qu'il faut inventer de nouvelles manières de vivre, de se faire une belle vie. La survie ne suffit pas ! On veut du pain et des roses aussi ! Alors allons-y soutenons le Maquis, la Chapelle… Tous ces lieux qui se nourrissent d'humanité et non de subventions !

Une vidéo est en ligne ici, sur TV Bruits.

Les habitants du quartier qui les soutiennent ont mis en ligne une pétition que vous pouvez signer en cliquant sur ce lien.

Vous pouvez suivre pas à pas leur actualité en allant sur leur site guilhermouv.fr


Communiqué du 28 mai suite à leur expulsion : le maquis de Brugues, occupé depuis octobre 2009, a été expulsé, un peu par surprise, lundi 26 mai. Par surprise, car les occupants et les Châlets (propriétaires des lieux) avaient pourtant un accord et ceux-là s'étaient engagés à quitter les lieux. Ils avaient même déjà commencé à évacuer les parties concernées par les travaux prévus. La négociation, encore en cours, portait sur le maintien de l'activité de l'association Guilhermouv' (vie de quartier) en grande partie basée sur l'utilisation de certains espaces du maquis (non concernés par les travaux) et sur le devenir de la maison de maître (avec le projet de notre maison de l'entraide en partenariat avec les collectivité locales).

Il s'agit donc d'une rupture unilatérale soudaine et par surprise. En effet, la menace d'une évacuation avait bien été faite, mais les occupants n'ont pas eu l'information que la demande de recours à la force publique avait été déposée. Ils auraient préféré ranger leurs affaires eux-mêmes, s'ils avaient été prévenus, et les lieux auraient été libérés dans le calme. En agissant de la sorte, les Châlets contraignent les anciens occupants et leurs réseaux à exercer des représailles encore à définir, et l'association Guilhermouv' à faire usage du parc en particulier, sans autorisation.

Nous ne demandons qu'à remédier à ces deux problèmes. Nous voulons : que la maison ne soit pas dégradée par un murage ; garder l'accès au parc derrière la maison ; garder la cabane de l'entrée (qui peut être déplacée dans le parc) ; tout cela dans le cadre exclusif de l'association Guilhermouv' (pas d'accueil, un seul permanent, des activités de quartier)

Nous nous engageons en échange à : ne pas rentrer dans la maison ni les autres espaces ; ne pas perturber les travaux à venir ; ne faire aucune action politique contre les Châlets (clowns, occupations, blocages divers…) ; communiquer sur le fait que nous avons un accord et inciter nos contacts à le respecter.