FRANZ et le chef d’orchestre

Écrit et réalisé par Uzi et Lotta GEFFENBLAD - film d'animation Suède 2005 46mn VF - Pour les enfants à partir de 5 ans.

Pour les enfants et leurs parents, voilà un ovni très chouette qui n’a rien à envier aux films d’animation traditionnelle et se distingue par son originalité et ses drôles de personnages.

Pour une fois, pas d’animaux bavards qui s’agitent, pas de zigotos venus d’une lointaine galaxie imaginaire, pas d’objets animés : tout est humain pur jus, 100% made in planète terre. Des hommes donc, avec des envies d’hommes, des faiblesses et des grandeurs d’hommes, des défauts et des qualités et surtout, des trombines pas croyables. Exit les personnages à la chaîne, sortis du même moule lisse : dans Franz et le chef d’orchestre, il y a des gros et des petits, des joufflus et des bigleux, des chauves et des babas chevelus, des avec les oreilles décollées, des qui se mettent les doigts dans le nez, des rockeurs et des mélomanes.
Pas du « joli » monde dans le sens classique du terme mais du beau monde parce que bigarré, singulier, exceptionnel. Premier bon point donc pour Franz qui nous glisse au passage un message plein de tolérance pour la différence, c’est toujours bon à prendre.
Deuxième atout : la musique. Pas de doute, avec un titre pareil, ça va fanfaronner sévère ! Tout se passe en effet dans le campement d’une colo musicale où Franz et son papa, chef d’orchestre de son état, passent l’été en compagnie d’une bande de jeunes musiciens en herbe qui répètent pour le grand concert de fin de séjour. Nous pouvons donc apprécier le son discret ou tambourinant de chaque instrument, des flûtes traversières aux trompettes en passant par le hautbois, les clarinettes, sans oublier le cor : tout est passé en revue sur fond musical soigné et travaillé qui ravira petits et grands.
Mais enfin, il y a Frantz, haut comme trois pommes, lointain cousin rouquin de Kirikou l’Africain, petit futé perspicace et plein de bon sens, jamais en reste d’une remarque qui fait mouche, qui ne manque jamais une occasion de se montrer plus mature que son paternel veut bien le voir.
Franz voudrait bien jouer d’un instrument mais son papa ne veut pas : c’est que la musique, attention les gars, c’est du sérieux, et pas question de s’y coller avant d’avoir perdu toutes ses dents de lait. Pour se consoler, il se contente donc de suivre les répétitions de l’orchestre, un brin résigné, un brin envieux de ce si chouette tintamarre.
Mais peut-être que les choses vont enfin pouvoir changer quand le soliste perd malencontreusement l’embouchure préférée de son instrument : on frise alors la cata et il faut tout faire pour retrouver ce précieux objet. Franz a son rôle à jouer dans la quête, évidemment !

Pétillant de sonorités, de mouvements, de visages, un petit bonheur d’intelligence et d’humour qui va faire un bien fou à toute la famille !