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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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RETOUR À HOWARDS END

(HOWARDS END) James IVORY - GB 1992 2h20 VOSTF - avec Anthony Hopkins, Emma Thompson, Vanessa Redgrave, Helena Bonham Carter... Scénario de Ruth Prawler Jhabvala, d'après le roman de E.M. Forster .

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

RETOUR À HOWARDS ENDames Ivory, avec ce splendide Retour à Howards End, parvient à une sorte d'apothéose de son style. Revenant pour la troisième fois au romancier E.M Forster (après Chambre avec vue et Maurice), portant toujours sur l'Angleterre, lui le cinéaste natif des États-Unis, un regard d'entomologiste amoureux, il offre un récit d'une somptueuse perversité, servi par une troupe d'acteurs magnifiques. Dans la valse des apparences, dans les mensonges édifiés en système, dans l'élégance qui n'est plus que de la mousse cachant un précipice, il donne à voir un siècle qui commence et un monde qui meurt. Il décrit l'arrogance innocente des riches et la solitude ignorée des pauvres. Il raconte la puissance de l'argent en effleurant le comptoir écrasant d'une banque, la lutte des classes en photographiant deux tables à l'heure du thé. Le rôle du destin est tenu par un parapluie volé, et le rôle-titre par un cottage anglais… James Ivory et sa scénariste attitrée Ruth Prawler Jhabvala s'emparent avec virtuosité des mots de Forster, font parler la nature et les objets pour exprimer l'insondable hypocrisie des hommes.

Nous sommes en 1910. Trois familles qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Margaret Schlegel, une jeune femme énergique, cultivée, émancipée (Emma Thompson), a été spoliée. Elle était la légitime héritière de Howards End, cette divine maison sous les glycines, léguée sur son lit de mort par la riche Madame Wilcox (Vanessa Redgrave dans une courte mais saisissante apparition). Un jeune employé de banque impécunieux entrera dans la ronde, deviendra le père de l'enfant illégitime d'Helen, la sœur de Margaret, tandis que celle-ci épousera le veuf Wilcox (Anthony Hopkins), croyant encore pouvoir changer le monde par la force des sentiments.

Tout se lézarde, sauf les maisons, tout se flétrit, sauf la tendresse. Les bons sont punis, les méchants aussi : c'est la morale douce amère de Retour à Howards End. La splendeur visuelle et décorative ne glace rien, n'étouffe rien. La trace d'une robe grise sur l'herbe douce a la sensualité d'une étreinte, le frémissement d'un champ de narcisses dans le vent a le charme irrémédiable d'un adieu…