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TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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Séance unique le mardi 8 janvier à 20h00, en partenariat avec Contraluz. La séance sera suivie d’une rencontre avec Maria Carrillo, enseignante à l’université d’Avignon, spécialiste de civilisation latino-américaine. Vente des places à partir du 29 décembre.

GUANTANAMERA

Tomás GUTIÉRREZ ALEA et Juan Carlos TABÍO - Cuba Espagne Allemagne 1995 1h45 VOSTF - Avec Carlos Cruz, Conchita Brando, Raúl Eguren...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

GUANTANAMERAC’est un film à multiples facettes : road-movie, comédie funéraire et romantique, farce politique, Guantanamera mêle habilement le grave et le léger, le désarroi et la cocasserie – comme avant lui Avanti ! de Billy Wilder et Adieu Berthe de Bruno Podalydès, autres comédies construites autour d’un enterrement rocambolesque. Ici, une tante amoureuse, ancienne cantatrice à succès, rend l’âme et embarque ses proches (et moins proches) dans un voyage chaotique pour accompagner sa dépouille dans un cimetière à La Havane. À la tête de ce convoi, Adolfo, un petit bureaucrate ambitieux et borné, entend profiter de la situation pour mettre en œuvre son système de relais de corbillards par les pompes funèbres régionales afin d’optimiser les frais de transport. C’est que nous sommes au mitan des années 1990, quelques années après le début de « la période spéciale en temps de paix » décrétée par le régime cubain qui, lâché par l’Union Soviétique, tente de sortir de sa crise économique. C’est dans ce contexte pour le moins tourmenté que Tomás Gutiérrez Alea, figure centrale du cinéma cubain (La Mort d’un bureaucrate, Fraise et chocolat), et son coréalisateur et ami Juan Carlos Tabío inscrivent les tribulations de leurs personnages. Ainsi tissent-ils à leurs tourments intimes une kyrielle de savoureuses situations, où sont donnés à voir et à sentir les effets du rationnement, de la corruption, de l’inflation, du trafic de voyageurs ou du marché noir – on achète de l’ail à prix d’or sur le chemin, car il se fait rare à Cuba, comme on planque une poule et des victuailles sous les couronnes de fleurs du défunt !

Tous ces gestes et petits arrangements avec les morts nourrissent ce road-movie drôlissime, dont l’humour confine souvent à l’absurde. La description de cette économie de survie convole en justes noces avec deux intrigues amoureuses : celle qui lie Candido et Yoyita, amoureux en secret toute leur vie, dont les retrouvailles sur le tard leur seront fatales (qu’elle est belle, cette scène qui les filme tous deux se déclarant leur flamme, assis côte à côte au bord d’un lit !) ; la seconde qui rapproche Georgina (sensuelle Mirtha Ibarra), professeur d’économie à l’université, et son ancien élève Mariano. Leurs émois se conjuguent au drame ambiant dans un savant dosage d’ombre et de lumière. Guantanamera distille ainsi sa profonde joie de vivre, qui l’emporte sur le marasme ambiant et fait du dernier film de Tomás Gutiérrez Alea, décédé un an après sa sortie, un testament instructif et joyeux.

(Bande à part)

Dimanche 6 janvier, 16h00, ex-caserne des pompiers, 116 rue de la carreterie, Avignon : Los reyes de Contraluz. Les rois-mages arrivent à Avignon, les bras chargés de cadeaux hispaniques pour petits et grands. Renseignements et réservations : contact@contraluz.fr • Contraluz c’est aussi des conférences, des cours et des stages intensifs d’espagnol... Toutes ces informations et bien d’autres sur contraluz.fr