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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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ANOTHER DAY OF LIFE

Écrit et réalisé par Raul DE LA FUENTE et Damian NENOW - film d'animation Espagne/Pologne 1h26 2018 VOSTF - Adapté du livre de Ryszard Kapuscinski, D’une guerre l’autre, Angola 1975. Film d'animation essentiellement avec quelques scènes en prises de vue réelles.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ANOTHER DAY OF LIFEPassionnant, Another day of life est une immersion totale dans un pan d’histoire, un pays, un conflit, au plus près d’un reporter tellement humain qu’on le suit comme une part de nous-mêmes. Il aura fallu dix ans de travail en coproduction entre cinq pays pour parvenir à ce résultat. Entre images réelles, d'actualité, motion capture, animation, dessin… le duo de réalisateurs hispano-polonais fait feu de toutes techniques pour parvenir à ce résultat percutant.

1975… La Guerre du Vietnam finie, la guerre froide prend le relais. « Guerre froide », mais pas pour tout le monde. Tandis que l’empire colonial portugais s’effondre, les USA et l’URSS se partagent le gâteau pour mieux étendre leur influence. L’Angola, qui s’apprêtait à (re)devenir un pays indépendant après cinq cents ans de domination coloniale portugaise, n’est plus qu’un épicentre des enjeux entre les deux super-puissances.
« Confusão ! Confusão ! » est le mot qui court sur les lèvres de tous les habitants de Luanda quand Ricardo y débarque. La vie y grouille, peu arrivent, beaucoup fuient, notamment les descendants des colons. Immédiatement on comprend combien Ryszard Kapuściński (surnommé par tous ici « Ricardo ») est dans son élément, combien l’agitation ambiante le galvanise. Avec lui on va plonger au cœur des événements, ne pas se contenter de les effleurer en surface. Nous sommes dans une capitale, dans un pays à plusieurs vitesses, dans lequel chaque parti politique est susceptible de générer des factions armées. Qui instrumentalise qui ? C’est la première question à se poser et elle donne libre cours à toutes les suppositions, des plus raisonnables aux plus délirantes : « Confusão ! ». Ici l’ambiance est épaisse et agitée, parfois torride toujours un peu glauque. Ici il y a des vilains garçons, des mauvaises filles, des anges déchus qui se réconfortent dans l’alcool. Des princesses du peuple, qui se trémoussent sur des airs endiablés, dans les musseques de la ville (équivalent des favelas brésiliennes). Ici il y a de vrais salauds, de faux amis, ou l'inverse. Entre ceux qui subissent et ceux qui jouent double(s) jeu(x), le dessous des cartes est plus que jamais douteux. Le soir venu toute cette faune métissée se retrouve un verre à la main et s’observe au travers des volutes de fumées qui s’envolent sur des airs de vieux jazz dans les boîtes fréquentées par quelques rares expatriés souvent peu recommandables. Le temps semble s’être suspendu dans une attente insupportable. Si les rares observateurs présents s’en contentent… Ricardo, lui, à l’instar de la capitale, est au bord de l’implosion. Malgré les avertissements dissuasifs, il veut aller plus loin sur le terrain, à la frontière, là où l’action se déroule vraiment, sur la piste de l’insaisissable Farrusco et de ses troupes armées qui résistent encore aux envahisseurs… Et c’est là qu’il ira !
On ressort ébouriffés de cette aventure hyperréaliste, très bien écrite, très bien décrite, captivante.