DERNIER NOËL AVANT LA FIN D’UN MONDE
Le croiriez-vous ? La bonne nouvelle – car il y en a une – est arrivée le 9 novembre dernier du Conseil d’État, qui a annulé le décret de dissolution du mouvement des Soulèvements de la terre. Pris en Conseil des ministres fin juin, le décret suivait de peu la tentative de requalification – ou ...
La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...
LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...
Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...
(Morte a Venezia) Luchino VISCONTI - Italie 1971 2h11 VOSTF - avec Dirk Bogarde, Bjorn Andresen, Silvana Mangano, Marisa Berenson, Romolo Valli, Franco Fabrizi... Scénario de Luchino Visconti et Nicola Badalucco, d'après le roman de Thomas Mann.
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Gustav von Aschenbach (Dirk Bogarde, grandiose), double frêle et contemplatif de Gustav Mahler, s’installe au Grand Hôtel des bains du Lido, à Venise. Attirante et hostile, la ville l’absorbe et le rejette comme un cadavre putride ballotté par les flots. Le sirocco jaunit la brume et les mines. Les conversations ne sont que rumeurs inaudibles, éclats polyglottes.
Dans cet espéranto de la solitude, Gustav entend un prénom qui le hante ad nauseam : « Tadzio ! » C’est celui d’un adolescent blond comme un ange, dont la beauté le laisse sans voix (l’étoile filante Bjorn Andresen). Classée au rang de maladie par une société frileuse et rigide, l’aimantation homosexuelle de Gustav pour Tadzio engendre les mêmes douleurs que le choléra qui ronge Venise. Au moment même où le vieux professeur informe Tadzio de l’épidémie qui sévit, pour le sauver du mal qui le consume déjà lui-même, il en profite pour lui caresser la tête, au risque de le contaminer…
Célèbre pour sa grâce crépusculaire et hypnotique nourrie de superbes travellings, ce film surprend par son avant-gardisme. « La réaction des États-Unis, qui voulaient que l’on remplace le jeune garçon par une fillette, m’a prouvé qu’ils n’avaient rien compris, et que Mort à Venise était très en avance sur son temps », déclara Dirk Bogarde, qui plaça sa carrière sous le signe de l’ambiguïté sexuelle, avec une pointilleuse idée fixe : brouiller les cartes. Et envoûter, comme dans ce chef-d’œuvre asphyxiant.
(M. Landrot, Télérama)