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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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En collaboration avec Les Amis de l’Huma. Séance unique le jeudi 27 juin à 20h30 suivie d’une discussion avec Robert Girolami, Directeur associé de l’Orchestre National de Roumanie

JE VOIS ROUGE

Bojina PANAYOTOVA - documentaire France/Bulgarie 2018 1h24 VOSTF -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

JE VOIS ROUGE« Qu’est ce que tu vas apprendre ? Et sur qui ? Et après ? Quel sera le prix de cette vérité ? » En se lançant dans une investigation sur ses propres parents et grands-parents afin de comprendre ce qu’était la Bulgarie, son pays natal qu’elle a quitté pour la France à l’âge de huit ans, juste après la chute du Mur de Berlin, Bojina Panayotova était très loin de savoir quels psychodrames très personnels allait déclencher sa quête de vérité et son désir non moins acharné de mener à son terme son documentaire – passablement joyeux, passionnant et foisonnant.
Tout démarre pour elle par une sensation de malaise alors que les Bulgares manifestent en masse, accusant leur gouvernement de collaborer avec la mafia et les anciens réseaux communistes. « Ordures rouges, je n’arrive pas à le dire. Mon grand-père était membre du parti, mon père était membre du parti, ma mère était membre du parti ». Les souvenirs qu’a Bojina de son pays ? Une enfance idyllique de pionnier et les photographies de l’exil parental en France. « 20 ans plus tard, je reviens seule, tout filmer, tout fouiller, tout archiver, chercher ce qui s’est passé ».

Armée de ses téléphones portables et de Skype, Bojina prend rapidement conscience de la dimension répressive et policière de la Bulgarie communiste, donc des privilèges dont bénéficiait sa famille (deux grands-pères qui pouvaient voyager, l’un pour le ministère du commerce, l’autre en tant que critique de cinéma). Elle commence alors à poser des questions au cercle familial élargi, chacun de ses interlocuteurs bottant en touche comme il peut (« il y a dans ta démarche une paranoïa post-communiste » déclare son artiste peintre de père). Très vite, une idée s’impose, obsédante : « ils ont travaillé pour la police secrète d’une manière ou d’une autre ». Et comme l’Etat a rendu accessible les archives des anciennes forces de sécurité, il y a un moyen de savoir. Mais il faut que ses parents fassent la demande. Ont-ils un dossier ? Et si oui, que contient-ils ? Le savent-ils eux-mêmes ? Une démarche qui va entraîner une cascade d’évènements, de pistes à remonter, d’hésitations, de confrontations, de chamboulements affectifs et de révélations sur fond d’espionnage éclairant ce qu’était alors la Bulgarie et ce qu’elle est aujourd’hui.
Par son apparence trompeuse de « home-made film », Je vois rouge pourrait sembler à première vue une sympathique œuvre bricolée. Mais elle est en réalité très finement travaillée avec un montage brassant à merveille les films de propagande de l’époque communiste, les vieilles photos de famille et jusqu’aux images de la caméra de surveillance du bureau de consultation des archives de la police secrète. Et le dispositif de « split screen », employé à merveille, fonctionne comme un écho visuel de l’état psychologique de la cinéaste, de plus en plus écartelée à mesure que la réalité se rapproche du fantasme, et que son enquête (souvent très drôle) perturbe ses proches, voyant ressurgir des fantômes du passé.

(d'après Fabien Lemercier, Cineuropa)