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LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
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En collaboration avec Les Amis du Monde diplomatique. La séance du lundi 23 septembre à 20h sera suivie d’une rencontre avec le réalisateur Patrice Chagnard.

NOUS LE PEUPLE

Claudine BORIES et Patrice CHAGNARD - France 2019 1h39 -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

NOUS LE PEUPLENous le peuple… Nul doute que l'actualité de ces derniers mois – et la triste figure qu'elle donne de la pratique de la démocratie – confère une résonance et une importance toute particulières à ce remarquable film de Claudine Bories et Patrice Chagnard.

Au départ du projet des deux réalisateurs – déjà auteurs de deux documentaires qui ont fait date : Les Arrivants (2009), sur le sort des jeunes migrants, et Les Règles du jeu (2014), sur les travailleurs précaires confrontés au langage managérial –, il y a le projet des « Lucioles du Doc », une association qui utilise le film documentaire comme outil de ses actions d'éducation populaire. Nous sommes début 2018, notre tout nouveau et sémillant président se donne alors des allures de réformateur à l'écoute de ses électeurs et envisage une réforme constitutionnelle ayant prétendument pour but d'impliquer plus et mieux les citoyens dans la vie politique. Les Lucioles du Doc et leurs deux animateurs Léa et Jonathan, qui travaillent conjointement avec des détenus à Fleury-Mérogis, avec des membres d'une association de femmes à Villeneuve-Saint-Georges et avec des lycéens à Sarcelles, ont l'idée de faire travailler collectivement les trois groupes sur la réforme constitutionnelle via des modules vidéos qu'ils peuvent s'échanger, le cinéma devenant ainsi le medium de la réflexion commune. Nous le peuple est donc la captation et la mise en abyme de ce processus, devenant pour chacun des groupes et des individus qui vont y émerger le moyen d'un éveil en politique, au sens noble du terme. Et ce alors que les travaux de l'Assemblée nationale avancent au son d'une langue de bois qui ressemble de plus en plus à la musique d'un enterrement de première classe.
Ce qui est passionnant, c'est l'évolution de la réflexion tout au long du film, qui s'éloigne de plus en plus de l'éventualité vite perçue comme illusoire d'une réforme constitutionnelle pour questionner toutes les préoccupations des quartiers populaires : le déterminisme social, la faillite des services publics, la discrimination économique, la répression policière au faciès… Autant de thèmes qui se retrouvent au centre des préoccupations des trois groupes, qui avaient pourtant au départ des aspirations différentes. Se dessine ainsi peu à peu ce qui sera le ferment du ressenti qu'on retrouvera quelques mois plus tard au départ de la crise des gilets jaunes, en particulier ce sentiment général du fossé de plus en plus criant entre la classe dirigeante et les classes populaires et leurs aspirations légitimes.

Le travail des groupes se poursuit et se construit tout au long du film, avec une interrogation : leurs représentants, parrainés par des députés de la France Insoumise, seront-ils finalement reçus et entendus à l'Assemblée nationale par le rapporteur LREM du projet de réforme constitutionnelle ? Réponse en allant voir le film…