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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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LONG WEEKEND

Colin EGGLESTON - Australie 1978 1h38 VOSTF - avec John Hargreaves et Brihony Behets... Scénario d'Everett De Roche. Prix spécial du jury, Festival international du film fantastique et de science-fiction de Paris, 1978. Musique de Michael Carlos - VERSION INTÉGRALE RESTAURÉE.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LONG WEEKENDPeter et Marcia, un couple de Melbourne au bord de la rupture, décident de partir camper le week-end sur une plage isolée du littoral australien pour tenter de recoller les morceaux d’une relation devenue invivable. Le cadre paradisiaque où ils ont planté leur tente se fait de plus en plus menaçant à mesure que les atteintes à la nature environnante se multiplient et que les tensions entre les deux époux s’exacerbent.

Au cours des années 70, le cinéma australien s’est affirmé au-delà de ses frontières, particulièrement au travers de thématiques fantastiques mettant en scène le décor à la fois envoûtant et hostile d’un écosystème sauvage. Des films de Peter Weir (Les Voitures qui on mangé Paris, Pique-nique à Hanging Rock, La Dernière vague) au Mad Max de George Miller, en passant par Walkabout du britannique Nicolas Roeg et Wake in fright du canadien Ted Kotcheff, le bush australien représente un espace de dépaysement total, empreint de la mystique de la culture aborigène, duquel peuvent surgir des puissances sourdes, imprévisibles et inexplicables. Le paysage y est une entité à part entière, propice à la magie et au dérèglement des sens, espace ambivalent d’initiation et de destruction. Dans l’arrière-pays dépeuplé où règne la loi du plus fort et la puissance des éléments, l’homme devient potentiellement une proie.

Long weekend puise dans ce double registre et représente une des réussites majeures de la Ozploitation : une étude de caractère cruelle aux accents quasi bergmaniens, prenant le tour d’une parabole écologique sur la rupture fatale entre l’homme moderne, prédateur et consommateur effréné, et l’environnement qu’il a brutalement colonisé. Magnifiant dans le format Cinemascope la splendeur du paysage, le récit offre un contrechamp féroce en auscultant l’égoïsme et les frustrations de deux êtres irresponsables qui ne peuvent s’empêcher de souiller la nature, à l’image de leur relation. La découverte d’un campement abandonné, l’activité nocturne de la faune, peuplant l’obscurité de sonorités inquiétantes, la plainte répétée d’un dugong, les assauts d’animaux a priori inoffensifs, la végétation qui semble vouloir engloutir les intrus, tous ces événements vont progressivement instaurer un climat d’angoisse et de danger, que la partition entêtante de Michael Carlos va savamment souligner. La sécheresse de l’interprétation des deux acteurs, dans leur antagonisme, confère une âpre véracité à leurs personnages, avant que le caractère oppressant de la nature qui se rebelle tout entière ne les pousse dans leurs derniers retranchements, jusqu’à un dénouement insensé. (Bertrand Grimault/lunenoire.org)