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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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Séance unique le jeudi 28 novembre à 20h30, en collaboration avec l’Acid Spectateur. Lors de ces rencontres Acid, nous discutons en toute simplicité à l’issue du film, l’occasion de donner son avis, de prendre un temps précieux d’échange.

L’ANGLE MORT

Pierre TRIVIDIC et Patrick Mario BERNARD - France 2019 1h44 - Avec Jean-Christophe Folly, Isabelle Carré, Golshifteh Farahani...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

L’ANGLE MORTPierre Trividic et Patrick Mario Bernard explorent ici les limites du réalisme, dans un film au climat étrange et aux flottements étudiés, en revisitant le thème de l’homme invisible.
Leur personnage est un antihéros : il travaille parce qu’il faut bien vivre, il vit dans une tour en proche banlieue parisienne, aime bien voir sa copine Viveka, mais ne semble pas pressé de s’engager. Ce que celle-ci ignore, c’est que Dominik a le pouvoir de se rendre invisible depuis sa naissance.
Ce pouvoir, loin d’être un privilège, le maintient à l’écart du monde. Les cinéastes s’emparent du thème de l’homme invisible pour souligner la vulnérabilité du corps, loin du héros mythologique que ce don rendait maléfique et que l’on retrouve dans la littérature ou au cinéma (James Whale, Paul Verhoeven).
Cette vulnérabilité se manifeste dès les premières minutes, par les pleurs d’un nouveau-né couché dans son couffin. Sitôt entrevu, le bébé disparaît, créant la frayeur de sa mère, avant de revenir. À peine suggérée, l’enfance de Dominik est rythmée par ses jeux de « cache-cache » auxquels sa mère et sa sœur ont fini par s’habituer.

On le retrouve, trente-huit ans plus tard, sous les traits d’un jeune homme. Richard, un ami d’enfance qui avait le même don, refait surface : il voudrait réactiver son pouvoir, qui s’est affaibli, et propose un « plan » à Dominik. Celui-ci ne veut pas entendre parler de cet encombrant copain. Les cinéastes posent cette question : que fait-on de son talent, doit-on l’exercer ? « Si je mesure deux mètres cinquante, est-ce que je suis obligé de jouer au basket ? », s’interroge Dominik, qui ne veut pas être un cliché. Mais il perd les pédales : un jour, son don se détraque et sa vie bascule. Dominik ne maîtrise plus grand-chose : « Je ne sais pas comment je te voyais, mais je ne te voyais pas aussi méchant, et aussi tordu », lui jette à la face sa copine Viveka. Le héros traverse des eaux troubles à la recherche de son identité, comme L’Homme qui rétrécit, de Jack Arnold (1957), et finit par trouver une vie à son échelle. (D’après Le Monde)