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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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LES CHEMINS DE LA HAUTE VILLE

(Room at the top) Jack CLAYTON - GB 1959 1h58 VOSTF - avec Simone Signoret, Laurence Harvey, Heather Sears, Donald Wolfit... Scénario de Mordecai Richler et Neil Paterson, d'après le roman de John Braine. Le sacre de la magnifique Simone Signoret : Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 1959 - Oscar 1960 de la Meilleure actrice.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LES CHEMINS DE LA HAUTE VILLEÀ la fin des années 1940, dans l’immédiat après-guerre, Joe Lampton (Laurence Harvey), jeune homme pauvre, débarque dans une petite ville industrielle du Yorkshire pour occuper un modeste emploi de bureau, mais avec l’intention de gravir les échelons de la société. Dans un club de théâtre amateur, il repère une jeune héritière (Heather Sears), sur laquelle il jette son dévolu. Mais la riche famille de Susan fait tout pour décourager le prétendant de basse extraction. En attendant, Joe ronge son frein dans les bras d’Alice Aisgill, une Française enlisée dans un mariage agonisant, liaison charnelle sur laquelle fleurit un amour apparemment sincère et réciproque. Ainsi pris entre deux feux, Joe se dirige vers un choix nécessairement destructeur.

Sous le schéma éprouvé du triangle amoureux, le film frappe par son réalisme rugueux – qui concerne aussi bien le décor grisâtre du Yorkshire que la peinture relevée des caractères sociaux – et plus encore par sa crudité physique. Les rapports de classe s’éprouvent ici au regard des motivations sexuelles, abordées avec une audace inédite pour l’époque. La séduction populaire de Joe, les mœurs libérées et avides d’Alice, la virginité étourdie de Susan, octroyée à son prétendant comme un sauf-conduit pour la haute société, sont autant d’énergies libidinales qui se rencontrent dans le prolongement du jeu social.
Dans son rôle de femme adultère, scandaleuse au regard de la bienséance provinciale, et dont la beauté solaire lutte pied à pied contre les ravages du temps, Simone Signoret se révèle profondément bouleversante, comme si elle jouait sa vie. Peu à peu, le film tisse une réflexion amère sur le mythe creux de la réussite, qui renferme toujours une forme de compromission.

(M. Macheret, Le Monde)