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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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REVENIR

Jessica PALUD - France 2019 1h17 - avec Niels Schneider, Adèle Exarchopoulos, Patrick d’Assumçao, Hélène Vincent... Scénario de Jessica Palud, Philippe Lioret et Diastème, librement inspiré du roman de Serge Joncour L’Amour sans le faire.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

REVENIRDouze ans… Douze si longues, si courtes années se sont écoulées quand enfin Thomas revient dans la grande ferme familiale où sans doute nul ne l’attendait plus…
La bâtisse est bien là, ancrée dans la terre, comme si rien n'avait changé. Étrange sentiment paradoxal, aussi vivifiant qu'étouffant. Cette bouffée d’enfance retrouvée prend immédiatement à la gorge. Le temps a filé trop vite. Le temps de l’innocence puis celui des secrets. Le temps de la révolte puis celui de la fuite. Le temps qui engouffre les secondes et les êtres. La présence des absents est soudain palpable. L’exploitation agricole semble attendre en silence leur retour, comme une belle endormie, à l’orée du bois des souvenirs. La vie grouille alentour, la luminosité de l’air envahit tout, le soleil brille. La joie n’est pas loin qui rôde et ne demande qu’à siffloter par-dessus des rengaines nostalgiques, comme celles que Thomas rumine (interprété par un Niels Schneider impeccable). Taiseux, il n’en dira rien, pudiquement. On devine aussi que le vide pourrait grignoter ce qui reste de ce microcosme qui peine à survivre dans l’ombre de l’agro-business.

Puis débarque Alex, qui nous arrache à ces pensées… C'est un petit bonhomme de six ans, intense et touchant, que Thomas ne connaît pas encore et auquel il est difficile de résister. « Tu sors d’où toi ? » La question est valable dans les deux sens. Alex va apprendre à connaître cet oncle qu’il n’a jamais vu, Thomas va découvrir ce neveu craquant jusque-là méconnu, le fils de son frère qui n’est plus, dont il a raté tout un pan de vie, puis la sortie. D’emblée une connivence se tisse entre les deux puis avec l'incroyable maman du gamin, Mona, mélange de douceur et d’incandescence, de juvénilité et de maturité (Angèle Exarchopoulos, divine). Voilà Thomas bouleversé sans s’y être préparé. Lui qui n’était venu faire qu’un passage éclair, embrasser sa mère, la dorloter, va être rattrapé par un passé qu’il n’a pas vécu, auquel il a refusé de prendre part. Il va même finir par en percer les secrets… Tout cela n’ira pas sans encombres. Si Mona, fatiguée par ses nuits de serveuse dans une boîte de nuit, l’intègre spontanément comme baby-sitter de fortune, lui flanquant Alex entre les pattes, il n’en sera pas de même pour le père de Thomas qui devra se faire violence : Michel aura autant de mal à digérer le retour de son fils prodigue qu’il en a eu pour digérer sa disparition. Son amertume, sa colère, seront proportionnelles à sa déception. Dur et cassant, il ne laissera nulle place au pardon, malgré les circonstances…

Ce premier film, librement inspiré du roman de Serge Joncour L’Amour sans le faire, fait la part belle à la pudeur. Il nous parle de la vie, animale (comme Mona), qui reprend le dessus. Sans lourdeur, ni redondance, il rend léger ce qui aurait pu être plombant, le restitue avec beaucoup de fraîcheur. C’est une très jolie découverte !