DERNIER NOËL AVANT LA FIN D’UN MONDE
Le croiriez-vous ? La bonne nouvelle – car il y en a une – est arrivée le 9 novembre dernier du Conseil d’État, qui a annulé le décret de dissolution du mouvement des Soulèvements de la terre. Pris en Conseil des ministres fin juin, le décret suivait de peu la tentative de requalification – ou ...
La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...
LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...
Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...
(TWO FOR THE ROAD) Stanley DONEN - USA/GB 1967 1h53 VOSTF - avec Audrey Hepburn, Albert Finney, Eleanor Bron, Claude Dauphin... Scénario de Frederic Raphaël.
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C’est une superbe comédie mélancolique, un petit chef d’œuvre méconnu, une somptueuse variation sur l’usure du temps et la fuite des illusions chez les gens qui s’aiment, ou qui se sont aimés. Stanley Donen est surtout connu pour avoir révolutionné la comédie musicale avec la complicité hyper-active de Gene Kelly : Chantons sous la pluie, Beau fixe sur New York… Mais il se révèle ici peintre éclairé de l’âme humaine, capteur hyper-sensible des émotions fugaces, des fractures infimes, des résignations successives.
Le film, c’est douze ans de la vie d’un couple, narrés en six épisodes déterminants de leur histoire (dont plusieurs voyages touristiques en France), chacun de ces épisodes se situant à une époque déterminée. La progression du scénario ne suit pas l’ordre chronologique, il va de l’avant, il revient en arrière. Ce pourrait être compliqué, c’est limpide. Donen nous donne des repères intégrés à l’action : coiffures et toilettes d’Audrey Hepburn, et aussi six automobiles différentes suivant les époques. Mais ce qui emporte l’adhésion, c’est le mouvement général du film, porteur de visions et d’émotions qui se lient merveilleusement les unes aux autres et créent une unité plus forte que la chronologie. Le constat après douze ans de mariage est désenchanté : qu’est devenue la complicité euphorique des débuts ? Et la joie de vivre ensemble ? La lassitude a gagné du terrain, l’agacement a suivi, puis l’adultère. Le divorce s’envisage… C’est surtout l’égoïsme de l’homme, architecte trop soucieux de sa carrière, qui est épinglé. Mais la tristesse ne gagne jamais complètement la partie, la gravité est masquée par la beauté plastique, la perfection du rythme, l’élégance de la mise en scène, le passage incessant du réalisme à l’onirisme, et le charme incandescent du couple formé par Audrey Hepburn (éblouissante, vraiment) et Albert Finney