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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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SOUND OF METAL

Darius MARDER - USA 2019 2h02 VOSTF - avec Riz Ahmed, Olivia Cooke, Paul Raci, Lauren Ridloff, Mathieu Amalric... Scénario d’Abraham et Darius Marder.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

SOUND OF METALC’est une expérience de cinéma qui captive et surprend, une plongée singulière dans un univers que peu d’entre nous connaissent, un monde où les sons, les bruits, la musicalité d’une note ou d’une parole disparaissent peu à peu pour laisser place au silence…

Il serait dommage de réduire ce très beau film à cette seule composante qui n’est pas anecdotique mais ne construit pas non plus à elle seule le récit, mais il nous a paru important de vous révéler cette particularité. Non pas pour gâcher un effet de surprise qui n’a pas de raison d’être, mais plutôt pour éviter que la découverte des premiers instants du film ne soit gâchée par un questionnement quant à l’éventualité d’une erreur technique de projection. Car il y a dans ce film un peu plus de sous-titres que d’habitude. Ce n’est donc pas une erreur mais bien l’intention du réalisateur de sensibiliser le public bien entendant à l’expérience des spectateurs malentendants qui ont absolument besoin de ces sous-titres complémentaires pour accéder à tout ce qui constitue l’ambiance sonore du film. Le travail sur le son réalisé dans Sound of metal est d’ailleurs remarquable à plus d’un titre. D’abord il conforte sans appel la suprématie de la salle de cinéma : impossible en effet de vivre la force émotionnelle de ce film sur petit écran. Ensuite, il accompagne d’une manière très intelligente la construction dramatique du film : sans jamais passer devant le jeu des comédiens, l’univers sonore est un élément narratif qui enrichit l’histoire d’une texture particulière, lui donnant une formidable résonance. Dans le genre, on n’avait pas vu cela depuis Whiplash, le premier film de Damien Chazelle. Bref, vous l’aurez compris, nous avons beaucoup aimé Sound of metal.



Ruben et Lou. Lou et Ruben. Saltimbanques des temps modernes, ils ont choisi la route comme mode de vie, sillonnant le pays à bord de leur camping-car au gré des dates de concerts du groupe qu’ils forment à eux deux. Une musique brute et sauvage, du métal énergique, comme une urgence, comme une déclaration de vie, incandescente et absolue. Lou chante et Ruben est à la batterie, il donne la pulsion, le rythme cardiaque de leur duo fusionnel. Ça tape, ça vibre, ça fait du bruit, beaucoup, beaucoup trop… Un soir, Ruben perd le fil du son de l’instrument, puis celui des mots, puis celui de la ville. Brutalement, le monde s’éloigne de lui, il se distend, il se déforme, il se brouille pour laisser place au vide : celui du silence, immense, effrayant. Ruben est devenu sourd.

Convaincu que sa sensibilité acoustique va revenir et que ce grand vide n’est que passager, il accepte, à contre-cœur certes, de rejoindre seul un centre d’accueil pour celles et ceux qui, comme lui, n’entendent plus. Il va ici apprendre à vivre avec cette nouvelle dimension que personne ne nommera jamais «  handicap » car faisant partie intégrante de l’identité de chacun. Plein de rage, de colère et de tensions liées aussi à son histoire douloureuse, Ruben va apprivoiser le silence, découvrir le langage des signes et affronter ses peurs. Et s’il n’entend plus le bruit des baguettes sur la caisse claire, il perçoit plus que jamais les battements de son propre cœur.