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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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Séance unique le mercredi 13 octobre à 18h15 dans le cadre du ciné-club (bien entendu ouvert à tout le monde) de Frédérique Hammerli.

Cette projection est un prélude à la sortie de Tre piani, le nouveau film de Nanni Moretti. Tre piani, montré à Cannes cette année, sortira le 10 novembre en France et à Utopia. Ce sera l’occasion (et elle est trop belle !) de faire un nouveau ciné-club avec Frédérique Hammerli le mardi 9 novembre, veille de la sortie nationale.

LA CHAMBRE DU FILS

(LA STANZA DEL FIGLIO) Nanni MORETTI - Italie 2000 1h35 VOSTF - avec Nanni Moretti, Laura Morante, Jasmine Trinca, Giuseppe Sanfelice, Silvio Orlando... PALME D’OR FESTIVAL DE CANNES 2001.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LA CHAMBRE DU FILSNanni Moretti décrit simplement l’état des choses, sans en rajouter et l’état des choses est ainsi : c’est de cette manière que le soleil peut briller un jour où tout s’écroule ; c’est ainsi que l’on referme un cercueil au fer à souder, d’un geste mécanique, terrorisant ; c’est ainsi que l’absence résonne dans le quotidien comme une aberration.
On peut décider de refuser d’affronter cela. Pourtant, ce film qui parle de la mort d’un être cher est beau, très beau et il vous tire vers le haut, bien au-delà de la tristesse et des larmes, à l’image de cette toute dernière scène splendide où sans un mot, tout est dit.
Car c’est aussi, et surtout, un film sur le lien. Ce lien tendre qui unit une famille au moment des jours heureux. Ce lien touchant et maladroit qui unit un père à son fils. Ce lien vivant qui se rompt brutalement au moment de la disparition. Ce lien qui tente de se resserrer entre les cœurs blessés. Ce lien du couple qui devient soudain si fragile, si distant. Ce lien qui se renoue finalement, qui se retrouve et devient encore plus solide, encore plus fort à travers l’épreuve...

Une famille unie dans une petite ville du nord de l’Italie. Le père Giovanni, la mère Paola et leurs deux enfants, déjà adolescents : Irene, l’aînée et Andrea, le cadet.
Giovanni est psychanalyste. Sa vie est réglée par un tissu de manies ou d’habitudes : lire, écouter de la musique, s’isoler et s’épuiser en de longues courses à travers la ville.
Un dimanche matin, Giovanni est appelé d’urgence par un patient : chez lui, la conscience professionnelle ne connaît pas les week-ends ni les engagements familiaux, il annule donc le footing qu’il avait prévu de faire avec son fils… Andrea change alors son programme et part faire de la plongée avec des amis, il ne reviendra pas. La disparition brutale d’un être cher, l’intolérable douleur de la mort, la culpabilité, l’impossible retour à une vie normale…

Comment continuer à vivre avec ce vide immense ? Comment se soutenir, comment supporter cette rupture effroyable de l’équilibre affectif ? Comment faire sortir de soi l’indicible ?
La Chambre du fils bouleverse, il fait appel à des sentiments universels, profondément ordinaires, viscéralement humains. Nous pleurons car nous sommes comme ces personnages : chacun peut s’identifier au père, à la mère, au fils, à la fille. Cette empathie nous projette au cœur de l’histoire, au cœur du déchirement et la grande force de Moretti, c’est de ne jamais céder au pathos, au chantage affectif.