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La Paix, éternelle Utopie ?
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LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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MY KID

Nir BERGMAN - Israël / Italie 2021 1h32 VOSTF - avec Shai Avivi, Noam Imber, Smadi Wolfman, Efrat Ben Zur... Scénario de Dana Idisis.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

MY KIDAaron a consacré sa vie à élever son fils autiste, Uri. Une vie toute entière à comprendre ses particularités, une vie toute entière à construire un langage unique lui permettant d’entrer dans le monde cadenassé à double tours de son gamin. À force de persévérance et d’abnégation, mais surtout avec beaucoup d’amour, Aaron a bâti avec Uri une relation forte, cimentée par la tendresse et l’humour, puis il l’a remplie avec une foultitude de petites routines, de celles qui construisent un rempart contre les angoisses et apportent cette sécurité grâce à laquelle Uri peut s’épanouir. C’est le plat de petites pâtes que l’on dispose d’une certaine façon dans l’assiette, les escargots imaginaires qu’il faut prendre soin de ne surtout pas écraser, les poissons dans leur bocal que l’on chérit comme les membres de la famille, ou le rituel du coucher qui rythme les soirées… C’est aussi et surtout le film de Charlie Chaplin The Kid, qu’Uri connaît par cœur, et les blagues qu’ils sont les seuls à se faire et à comprendre, comme un code secret.
Mais Uri a grandi et même si ses comportements, ses joies et ses peines sont ceux d’un enfant, le voilà devenu un adulte. Aaron quant à lui doit bien aussi se rendre à l’évidence : il n’est plus un papa de prime jeunesse… Les années filent et un jour, les enfants doivent quitter le nid.
Ce temps est arrivé pour Uuri et sa mère est bien décidée à le faire admettre dans une institution adaptée où d’autres que son père prendront soin de lui, où il sera avec d’autres jeunes qui lui ressemblent.
Mais on comprend très vite qu’Aaron n’est pas de cet avis et qu’Uri est devenu, malgré lui et depuis bien des années, la source de vives tensions entre ses deux parents. Ce sont des choses qui arrivent parfois dans les couples, l’équilibre se rompt à force d’avis trop divergents sur ce qui est bon ou pas pour l’enfant différent.

Intimement convaincu qu’il est la seule et unique personne qui puisse comrendre et guider Uri, mais surtout la seule sur laquelle il puisse vraiment compter, Aaron embarque son grand gaillard de fils sur un chemin de traverse, loin des décisions des juges, loin des carcans sociaux, des éducateurs « mal payés » et en sous effectif qui ne feront jamais aussi bien le job que lui, loin aussi du tumulte du monde.
Car Aaron, dans ce rôle de père dévoué qui a sacrifié sa vie, son intimité, sa carrière pour prendre soin d’Uri, a aussi trouvé une manière de justifier quelques-uns de ses échecs personnels. Être le sauveur de son fils lui évite de se remettre en question, être à ses côtés dans chaque instant du présent est un moyen imparable pour ne surtout pas penser à demain.

Les voilà partis sur la route, au gré des rencontres ou des retrouvailles… et c’est d’une justesse, d’une émotion et d’une authenticité bouleversantes. Avec une écriture fine, drôle et un regard emprunt de douceur et de lucidité sur ses deux personnages, Nir Bergman (le créateur de la série En thérapie) réussit ce tour de force d’évoquer sans tabou toute la complexité de l’accompagnement des enfants porteurs d’un handicap tout en racontant simplement l’histoire d’amour universelle entre un parent et son enfant.