Chiche, on achète… Tous ensemble, pour que Rosmerta continue !
L’association Rosmerta est un centre social autogéré pour jeunes réfugiés, qui occupe depuis décembre 2018 un bâtiment du diocèse, au centre d’Avignon. Rosmerta lance une SCI (Société Civile Immobilière) citoyenne pour acheter sa propre maison. Rejoignez l’aventure !L’objectif est de recueillir ...
La LDH, attaquée, appelle au combat pour les libertés et la démocratie
Le ministre de l’intérieur menace de lui supprimer ses subventions, la première ministre lui reproche ses « ambiguïtés », d’autres polémistes de droites extrêmes leur faisant écho.Si on peut reprocher quelque chose à la LDH, c’est la constance de ses positions et de ses combats. Créée en 1...
UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...
Augmentation en vue…
Voilà, c’est maintenant, on ne peut plus reculer. Tout augmente, Utopia doit s’y résoudre aussi. Plus de cinq ans (octobre 2017, la fois d’avant c’était mai 2013) que nos tarifs sont inchangés. Malgré l’inflation, la crise des subprimes, les sécheresses, les inondations, le mildiou, la dispari...
Écrit et réalisé par Juan Pablo FÉLIX - Argentine 2021 1h38 VOSTF - avec Martin Lopez Lacci, Alfredo Castro, Diego Cremonesi, Monica Lairana...
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
C’est un premier film d’une densité impressionnante, inclassable, qui épouse plusieurs genres avec brio. Road movie initiatique, thriller, film de gangsters, drame familial, film musical… ? Qu’importe ! Il nous entraîne à bout de souffle, et sans jamais se laisser aller à la facilité, au déjà vu, dans les pas d’un adolescent qui ne vit que pour la danse, comme une échappatoire à l’enfance, à un avenir et à un milieu social prédestinés.
Imaginons, pris dans la même tornade, un flic et un taulard en liberté conditionnelle amoureux de la même femme, flanqués d’un jeune qui ne pense qu’à danser. Un quatuor aussi détonnant que l’étonnante partition qui en découle. Monica Laraina dans le rôle de la mère, Rosario, est impressionnante de retenue et son amant au regard métallique, Eusebio, tout strict qu’il est, va vite s’avérer moins buté que « El Corto », le père aux longs cheveux, tellement charismatique, aussi solaire que toxique, interprété par l’extraordinaire Alfredo Castro. Le jeune Cabra est interprété par un acteur non professionnel, Martin Lopez Lacci, champion national de Malambo, mais c’est impossible de le deviner tant sa présence est puissante à l’écran, nous atomise littéralement.
Cabra est le premier que l’on découvre, en train d’accepter un deal étrange, de façon complètement inconsidérée et naïve, sans y être préparé et sans en mesurer les conséquences. Ici, dans la Quebrada de Humahuaca, au nord de l’Argentine, on est si près de la Bolivie que traverser la frontière est un jeu d’enfant, ou le serait s’il n’y avait la police qui veille au grain. Car bien sûr c’est un lieu de trafic en tous genres et ceux qui essaient de passer de menus objets en douce sont si nombreux que les autorités sont sur les dents, et peu tendres. Il s’en faudra de peu pour que Cabra ne se fasse pincer avec le mystérieux colis que ses copains lui ont confié. Dans un sens, vu la suite de l’histoire, il aurait peut-être mieux valu, mais pour l’heure notre novice s’avère très réactif et accomplit sa mission à la perfection. Le voilà possesseur d’un petit magot aussitôt dépensé dans l’achat d’une magnifique paire de bottes… pour danser ! Car en vérité, il n’y a que cela qui semble compter, comme un phare dans la nuit qui guide les êtres en perdition. Cabra vole plus qu’il ne court à la prochaine répétition, se sentant enfin prêt à affronter la compétition. Et nul désormais ne pourra l’empêcher de tracer sa route. Du moins le croit-il…
C’est compter sans la petite mafia à laquelle il a eu à faire et qui en redemande. Cabra vient de mettre le doigt dans un dangereux engrenage, dans lequel il va entraîner, à son corps défendant, mère, père et beau-père… Et tout va devenir à la fois palpitant et trépidant, comme les claquements des bottes sur la scène de danse. Car le Malambo est une danse tonique, issue des « gauchos », les gardiens de bétail de la pampa, et imite le pas et les galops des chevaux. Une tradition organique comme l’est le Carnaval, mot qui tire ses racines du terme latin « carnelevare », un mot composé de « carne », la viande, et de « levare », enlever, qui fait ainsi référence au moment où cesse le jeûne du Carême durant lequel il est interdit de consommer de la viande. « La vida es un carnaval » chantait Célia Cruz pour inciter à la prendre ainsi, à profiter de l’instant présent, des moments de vache grasse et de liesse. Une vie que Cabra est bien décidé à mordre à pleines dents, coûte que coûte.