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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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I LOVE GREECE

Nafsika GUERRY-KARAMAOUNAS - France / Grèce 2022 1h31 VOSTF - avec Stacy Martin, Vincent Dedienne, Maria Apostolakea, Panagos Ioakeim, Vanna Karamaounas, Alexandros Spanos... Scénario de Nafiska Guerry-Karamaounas et Chloé Larouchi.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

I LOVE GREECE« I love Greece »… et comment diable pourrait-il en être autrement ? Baignée de soleil, portée par le bleu, inspirante de par ses mythes et ses légendes, accueillante par nature et si fière. Qui n’a jamais rêvé d’une virée au Pirée, ce port que le soleil inonde de ses reflets dorés ? Qui n’a jamais fantasmé à l’idée d’une promenade romantique dans les ruelles blanches d’un village des Cyclades ? D’un bain de minuit dans une crique, d’un verre glacé d’ouzo ? D’une croisière voguant d’Île en Île ? Hein… qui ?
Jean. Jean peut-être. Jean sans doute !
Jean a une compagne grecque. Certes Marina vit en France depuis bien des années, mais elle est grecque, à 100 %, voir même à 200 quand, comme en cet été, elle retourne au pays.



Autant dire que la Grèce, son cagnard dès 8h du matin, son hospitalité, ses salades fraîches, ses habitants un peu exubérants, Jean connaît, par cœur. Attention, nous ne prétendons pas que Jean n’aime pas les Grecs, bien au contraire. Il adore Marina, il adore tous les membres de sa belle-famille : Lia, sa belle-sœur, Maro, sa belle-mère, Aristide son beau-père et toute la smala, il adore ce pays qui a fait face à l’empire ottoman et au FMI, il adore marcher en espadrilles dans les ruelles des villages… mais là n’est pas la question. Là, franchement, la Grèce… il passerait bien son tour. Ce voyage ne tombe pas bien et d’ailleurs, signe qui ne trompe pas, il commence par une catastrophe : à peine débarqué à l’aéroport d’Athènes, il réalise qu’il a oublié son portable dans l’avion. Et comment peut-il vivre sans portable, alors que, architecte de profession, il vient juste de décrocher un gros contrat, le premier du genre ? Et puis en plus, il ne se sent pas très bien, il a chaud, il a des palpitations, comme un truc qui lui presse la poitrine… il râle. Car oui, Jean râle beaucoup… pour tout et rien, souvent pour rien. Râler est chez lui comme une seconde nature, une manière spontanée d’appréhender le monde, d’entrer en contact avec les autres, presque un art de vivre.
Marina, elle, est totalement détendue, radieuse, heureuse de retrouver son pays natal, sa famille et le soleil de son enfance. Alors elle tente de rassurer son compagnon hypocondriaque, de le faire rire, de lui faire partager un peu de son enthousiasme. Allez quoi, on a connu pire que de venir passer des vacances en Grèce pour assister à un mariage !
Mais Jean, tel le vaillant Ulysse, va aller de Charybde en Scylla (épisode après les Sirènes et avant les Bœufs du Soleil)… Et ce voyage, a priori anodin, va revêtir des allures d’épopée. Pour son couple qui ne va peut-être finalement pas si bien que ça. Pour lui qui est carrément traversé par une puissante angoisse existentielle. Pour la famille exubérante et généreuse de Marina qui n’est pas épargnée par la crise grecque. Pour sa belle Pénélope, tiraillée entre son pays d’adoption et sa terre natale. Même au soleil avec un ouzo, ça fait beaucoup.

Premier film d’une jeune réalisatrice gréco-suisse qui n’a pas hésité à embarquer dans son film tout une kyrielle de personnages (dont sa propre mère qui incarne magnifiquement celle de Marina), mêlant dans un joyeux bazar les nationalités et les générations, cette comédie estivale parle avec humour et une certaine auto-dérision de l’une des crises europénnes majeures. Elle le fait avec pudeur et beaucoup de tendresse, par petites touches, emballant le spectateur dans la musicalité et l’énergie contagieuse de la langue, alors clairement, oui, we love Greece !