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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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COUP DE THÉÂTRE

Tom GEORGE - GB 2022 1h45 VOSTF - avec Sam Rockwell, Saoirse Ronan, Adrien Brody, Harris Dickinson, Ruth Wilson, David Ayelowo... Scénario de Mark Chapell.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

COUP DE THÉÂTRESi vous n’avez pas fait l’acquisition d’une théière commémorative du mariage de Kate et William, si vous ne connaissez pas les quatre partenaires féminines qui se sont succédées auprès de Patrick Mac Nee dans la série Chapeau melon et bottes de cuir, si par conséquent vous n’êtes pas un anglomaniaque avéré, peut être cette information essentielle vous aura-t-elle échappé : Mousetrap (traduction française : La Souricière), de l’incontournable Agathe Christie, est la pièce de théâtre au monde qui totalise le plus grand nombre de représentations consécutives : plus de 25 000 qui font vivre depuis 1952 les scènes du West end londonien, quartier mythique du spectacle, équivalent britannique de Broadway ou des Grands Boulevards.

Coup de théâtre, le savoureux film de Tom George, nous ramène presque aux origines, plus précisément en 1953, alors qu’on s’apprête à fêter la centième représentation de Mousetrap. Aux côtés du jeune premier vedette Dickie Attenborough, on rencontre Melvyn Cooper-Norris, dramaturge fantasque et, tout droit venu d’Hollywood, Léo Kopernick, réalisateur particulièrement odieux pressenti pour adapter au cinéma la pièce à succès (apparition brève mais détonante d’Adrian Brody).
La première scène de la pièce se veut saisissante puisqu’elle présente la découverte d’une vieille dame étranglée… Mais c’est dans les coulisses, et plus précisément dans le vestiaire, que la réalité va dépasser la fiction quand on retrouve le corps sans vie de Léo Kopernick, le cinéaste américain, la tête doublement fracassée comme l’indiqueront les premières constatations : d’abord par un ski puis par une machine à coudre ! Un individu portant un chapeau mou aurait été aperçu… Entre alors en jeu un couple d’enquêteurs que tout oppose : l’inspecteur Stoppard, vétéran de guerre bougon, dépressif et alcoolique, et la constable débutante Walker, faussement ingénue, qui a toutes les peines du monde à imposer sa crédibilité professionnelle dans ces années cinquante ouvertement sexistes.
Nous sommes évidemment dans l’univers de la convention et du jeu permanent avec les clichés : le meurtre bien réel qui fait oublier le crime de fiction, le couple de détectives mal assortis, l’enquête en milieu clos… Mais l’intrigue est excellemment menée et réserve finalement plus de surprises que prévu (le final en particulier est très réussi), les dialogues sont brillants, l’humour est british à souhait, l’esthétique joue à merveille du carton pâte et de la ringardise délicieusement assumée, les acteurs sont tous impeccables (mention spéciale pour le couple de détectives incarnés par Sam Rockwell et Saoirse Ronan)… Si bien que ce Coup de théâtre se déguste comme un scone beurré trempé dans un Darjelling agrémenté d’un nuage de lait : avec gourmandise.

Et pour conclure nous reprendrons pour vous la réplique finale de la pièce d’Agatha Christie jouée depuis désormais 70 ans au théâtre : « Chers spectateurs, complices du crime, merci d’être venus. Et de ne pas révéler l’identité du meurtrier… »