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L’OMBRE DE GOYA par Jean-Claude CARRIÈRE

José Luis LOPEZ-LINARES - Espagne / France 2021 1h30 VOSTF - Scénario de Jean-Claude Carrière et Cristina Otero Roth.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

L’OMBRE DE GOYA par Jean-Claude CARRIÈRE« Goya est reconnu comme un surréaliste par les surréalistes, comme un impressionniste par les impressionnistes, comme un romantique par les romantiques. » Michel Cassé, astrophysicien

Que vous soyez féru de Francisco José de Goya y Lucientes (Francisco de Goya, pour les intimes) ou que vous n’en connaissiez pas grand-chose, quand le générique de fin arrivera, gageons que, tout comme nous-même, vous n’aurez plus qu’une furieuse envie : vous replonger dans l’intégralité de son œuvre, si étonnante ! Il est sublime et fou de constater combien elle résonne encore à notre époque : témoin lucide et sans concession de son temps, elle nous permet de décrypter tout à la fois l’histoire passée et quelques recoins cachés de la nôtre. Précurseuse et visionnaire, elle porte en elle une véritable révolution, lance des passerelles entre les styles classiques et les modernes. C’est avec une gourmandise sans cesse renouvelée que l’on découvre les liens surprenants ainsi tissés entre le xviiie siècle et ce qui deviendra un véritable courant d’art, l’avènement des surréalistes.
Cette plongée dans l’ombre du peintre, graveur […], ses parts sombres et lumineuses, les traces qu’il a laissées, est une véritable double, triple, voire quadruple déclaration d’amour et d’amitié à Goya par le grand scénariste (écrivain, parolier, acteur, metteur en scène…) Jean-Claude Carrière, mais aussi à l’Espagne et à l’immense réalisateur Luis Buñuel…

José-Luis Lopez Linares, déjà auteur d’un très beau documentaire sur Jérôme Bosch, nous entraîne, sans le savoir, dans ce qui s’avèrera être la dernière traversée des Pyrénées de Jean-Claude Carrière, disparu en février 2021, sur les pas du peintre génial qui imprégna les siens. « Peut-être n’est on que la somme de ceux que nous rencontrons en cheminant toute une vie durant ? »
Cette visite guidée au cœur d’une œuvre et de l’homme qui l’a créée, loin d’une démonstration didactique exhaustive, est une déambulation poétique, luxuriante, échevelée qui, en refusant les sentiers battus, nous mène vers l’essentiel, vers une humanité généreuse et sans concession. Tout naturellement, sans grands effets de manche, on s’immerge dans une philosophie gouleyante de la vie, une réflexion sur le temps qui passe, sur la transmission… L’importance du regard, celui des deux Maja, la « vestida » et la « desnuda », celui du peintre qui le saisit et l’immortalise et qui, au travers des siècles, semble toujours nous murmurer, sensuel et grave : « Qu’est-ce que tu attends ? ».

Si Goya peignit les plus grands de ce monde, il mit, de façon plus personnelle, son talent au service des plus humbles, ne les négligea jamais, affrontant leur part miséreuse, leurs révoltes, leurs souffrances : les zones ténébreuses et sordides qui donnèrent ces terribles « peintures noires », reflets de la solitude des hommes, de l’homme Francisco de Goya, renforcée par sa surdité. « Seul entre deux époques, seul, au moment où la révolution française bouleverse à jamais l’ordre des choses. Entre l’ancien monde et le nouveau, entre la servitude et la liberté. Au croisement des temps. » Goya mourut exilé à Bordeaux en 1828.