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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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Retrouvez la critique et l'interview de Gilles Perret, que nous avons reçu lors de l'avant-première du film le 4 octobre dernier.
Et ça s'écoute sur le site de Michel Flandrin

REPRISE EN MAIN

Gilles PERRET - France 2022 1h43 - avec Pierre Deladonchamps, Laetitia Dosch, Grégory Montel, Vincent Deniard, Finnegan Oldfield, Samuel Churin, Marie Denarnaud, Rufus... Scénario de Gilles Perret et Marion Richoux.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

REPRISE EN MAINVoici la toute première fiction d’un réalisateur, Gilles Perret, qui a déjà une filmographie généreuse à son actif. Pour ne citer que que quelques-uns de ses documentaires, tous projetés à Utopia : Les Jours heureux, La Sociale, J’veux du soleil, Debout les femmes ! (ces deux derniers en complicité avec François Ruffin)… Autant de films qui traduisent l’engagement de l’homme, son intérêt toujours renouvelé pour le bien commun, les luttes sociales. Ce n’est pas parce qu’il s’essaie à un autre genre de cinéma qu’il renie ses convictions, bien au contraire, c’est l’occasion de trouver une nouvelle manière de mettre en scène ses thèmes de prédilection, avec suspense et humour, d’inventer une intrigue qui lui permet accessoirement de faire un clin d’œil à l’une de ses premières passions : la varappe. C’est presque une déclinaison des tirades de Cyrano : ne pas grimper bien haut peut-être, mais y grimper tout seul… L’ascension ici s’entend au sens propre comme au figuré et la réjouissante reprise en main du titre sera autant celles de destins individuels que collectifs…



Que la montagne est belle  ! Comment imaginer qu’en contrebas des sommets, dans la haute vallée savoyarde, il se trame une drôle d’histoire. Cédric, comme tous ses collègues, aime son métier. Il n’est pas peu fier de faire partie d’un des fleurons de l’industrie française. Il suffit d’observer son regard pétillant quand il explique à ses enfants la magie du décolletage. Tous ici sont fiers de mère en fils, de père en fille… Ce sont des générations qui se relaient fidèlement dans la même usine depuis des décennies. Fidélité peu partagée par un patronat qui a bien changé et s’apprête à agir une fois de plus dans le dos de ses salariés. Sans que cela soit annoncé, la boîte est sur le point d’être revendue aux plus voraces. Nous voilà dans une de ces usines comme tant d’autres où l’intelligence ouvrière, intellectuelle et manuelle ne représente plus grand chose dans la tronche des actionnaires hors sol qui ne voient plus que par le petit bout de la lorgnette de leurs finances désincarnées. Que vaut une vie humaine face à l’appât du gain, la fureur de vouloir faire toujours plus de profit malgré la casse sociale prévisible ? Cette histoire-là, plus répandue et dévastatrice que n’importe quelle pandémie mondiale, nous la connaissons, ainsi que tous ses rouages. Jeux de rachats entre fonds d’investissements psychopathes avec à la clef toujours plus de licenciements, de « dégraissages » diton, comme si l’humanité était aussi indésirable que la cellulite. Les dés en seraient jetés, il ne resterait aux travailleurs que leurs yeux pour pleurer, leurs cœurs pour trembler… Sauf que l’information va malencontreusement fuiter. Alors  ? Courber l’échine comme toujours  ? «  Fatalitas, fatalitas  !  » se serait écrié Chéri Bibi, comme tout damné de la terre qui voit son avenir torpillé. Mais c’est une froide colère qui s’empare dès lors de Cédric et elle va donner naissance à une idée complètement folle, un projet qui semble hors de portée de simples salariés : pour empêcher la transaction scélérate, racheter leur outil de travail, l’usine qui coûte la modique somme de 70 millions d’euros  ! Ses amis d’enfance, sa famille, fauchés comme les blés, d’abord incrédules et après avoir proclamé que Cédric est tombé sur la tête, vont peut-être bien finir par se piquer au jeu…

Après tout qu’ont-il à perdre, toutes et tous  ? Que peut-il y avoir de pire que de regarder les camarades tomber, que laisser leur territoire se paupériser, devenir moribond ? Les voilà prêts à entrer dans la mêlée avec pour seul bagage leur détermination et leur solidarité.