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La Paix, éternelle Utopie ?
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LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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TEL AVIV – BEYROUTH

Écrit et réalisé par Michale BOGANIM - France/Allemagne/Chypre 2021 1h56 VOSTF - avec Shlomi Elkabetz, Sofia Essaïdi, Sarah Adler, Zalfa Seurat, Younes Bouab, Avishai Cohen (aussi compositeur de la bande-son du film)...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

TEL AVIV – BEYROUTH« Tu sais qu’il y avait un train qui passait par-là, avant… Une ligne Tel Aviv – Beyrouth ».

Oui mais cet « avant »-là, Tanya, l’une des deux protagonistes du très beau film de Michale Boganim, ne le connaît pas. C’est un avant la Guerre, un avant les guerres qui depuis des décennies frappent le Liban, un temps où le ciel ne tremblait pas régulièrement du vrombissement des avions de chasse, où les différentes communautés religieuses coexistaient dans un pays nouvellement indépendant alors présenté comme la « Suisse du Moyen-Orient », du fait de la présence de nombreuses banques, mais aussi du fort développement de son économie, de ses infrastructures et de son État. En un mot, un temps de paix.
Dans Tel Aviv – Beyrouth, nous traversons l’histoire de 1984 à 2006, celle justement après l’invasion israélienne de 1982 concomitante de la création du Hezbollah au Liban, en suivant le destin de deux familles, plus précisément de deux femmes de caractère, toutes deux infirmières, prises dans la tourmente des guerres à répétition opposant le Liban et Israël, pendant que les hommes sont au combat.



Le film nous montre dans cette épopée de vingt années, comment la guerre broie les destins croisés de ces deux personnages, de chaque côté de la frontière, et comment la grande Histoire se charge de faire voler en éclats leur vie en un éclair. Cette dure réalité des luttes armées, se mélange à l’amour que ces deux femmes ressentent pour leurs proches, à ce lien symbolique, poétique et fragile qui unit les êtres depuis l’aube des temps et les conduit à aller où ils en sont, ici et maintenant, au-delà de tout clivage, de toute tension, ce lien qui provoquera leur rencontre et leur amitié, placée sous le signe de la trêve, le temps d’un instant.
Enfin, Michale Boganim nous raconte aussi une autre histoire, plus méconnue celle-là. En mai 2000, l’armée israélienne évacue le sud du Liban où elle combattait depuis les années 1980, sans concerter ses alliés libanais de l’Armée du Liban Sud. À l’arrivée du Hezbollah, l’ALS s’effondre et la majorité de ses membres, par crainte d’être accusés de collaboration avec l’ennemi, sont contraints de s’enfuir de toute urgence, franchissent la frontière et se réfugient au nord d’Israël. Vingt ans plus tard, ce sont près de 7 500 Libanais qui vivent là.
Ce sont des Tsadals, ou comme on les appelle parfois les « harkis du Liban », qui vivent tiraillés entre leur pays d’accueil qui trop souvent ne les accueille pas à bras ouverts et les traite comme des citoyens de seconde zone, et leur pays d’origine, où se trouve très souvent la plus grande partie de leur famille et toujours leur cœur, ce pays natal qui les a rejetés et condamnés à l’exil.
Cette histoire-là habite le film Tel Aviv – Beyrouth, comme un esprit hanterait la frontière entre ces deux pays et refuserait de partir, restant là, à cette frontière comme une âme errante, éperdue.