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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

La Ménardière : un habitat partagé en construction…
À Bérat, à mi-chemin entre l’Ariège et Toulouse, la Ménardière est un beau domaine aux multiples possibilités. Acquis en 2019 par une douzaine de personnes au bord de la retraite qui refusaient le destin peu folichon, que nos sociétés réservent à leurs vieux : ni solution privée au coût e...

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LOST COUNTRY

Vladimir PERISIC - Serbie / Croatie 2023 1h38 VOSTF - avec Jovan Ginic, Jasna Duricic, Miodrag Jovanovic, Lazar Kocic... Scénario de Vladimir Perisic et Alice Winocour.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LOST COUNTRYPour bien comprendre les prémices du film, il faut se souvenir du contexte. Quand Milošević, pur produit de la bureaucratie communiste quoique piètre orateur au charisme déconfit, est élu président de Serbie en 1989, le communisme est en déliquescence dans tous les pays de l’Europe de l’Est. Pour marquer le coup d’un « renouveau » à son arrivée au pouvoir (finalement annonciateur d’un regain autoritaire), il transforme le Parti communiste yougoslave en Parti socialiste. L’occasion est trop belle pour entreprendre un virage idéologique digne de ce nom… Exit le communisme, vive le nationalisme et le retour de la Grande Serbie d’antan ! Un ultra-nationalisme qui séduit et galvanise les Serbes, qui le réélisent au suffrage universel en 1992 et en 1997. Mais les deux guerres successives qu’il lance au cours de l’été 1991 contre la Croatie et en mars 1992 contre la Bosnie-Herzégovine, sur fond de nettoyage ethnique et de génocide en plein cœur de l’Europe (on se souvient du tristement célèbre massacre de Srebrenica en juillet 1995), ainsi que la fraude électorale généralisée, divisent largement le pays. Une vague de protestations étudiantes se soulève en 1996, que le régime de Milošević tente de réprimer férocement. La Serbie est au bord de la guerre civile. Stefan, lui, est au cœur d’une guerre de famille digne d’une tragédie grecque…



Car sa mère, avec qui il entretient une relation fusionnelle, est la porte-parole du gouvernement de Milošević. Stefan peut l’entendre planifier le soir au téléphone cette répression policière qui se fracassera aussitôt contre les manifestants, ses amis, ses professeurs, ses camarades de classe et la fille qu’il aime, tous dans la rue, fermement opposés au régime de Milošević. S’il brûle lui-même de rejoindre l’expérience collective de cette fête magnifique qu’est la révolution, le paradoxe de sa situation l’empêche de s’y greffer. Dans ce contexte, comment ne pas éprouver un double conflit de loyauté – d’une part envers sa famille et d’autre part envers une sorte d’impératif moral intérieur ? Comment d’un autre côté ne pas voir cette mère si aimante comme une victime, aliénée par les idées délétères d’un système politique patriarcal, voix du parti n’ayant pas sa propre voix ?

Cri de rage autant que d’amour, à la croisée du « coming of age » ne pouvant advenir et du thriller politique vécu de l’intérieur, Lost country est passionnant, tant par l’ambivalence de son sujet que ses choix de mise en scène, que le cinéaste travaille en orfèvre… (LA, V.O. magazine)