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SECOND TOUR

Écrit et réalisé par Albert DUPONTEL - France 2023 1h35 - avec Cécile de France, Albert Dupontel, Nicolas Marié, Uri Gavriel, Jackie Berroyer, Philippe Uchan...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

SECOND TOUR« C’est une petite fable autour de la politique. » – Albert Dupontel

La petite phrase ci-dessus est évidemment un peu réductrice et vous imaginez bien, connaissant le bonhomme, que ce nouveau film, qui arrive trois ans après Adieu les cons, est un peu plus qu’une « petite fable ». Apologue politique ? Oui. Farce à trappes ? Aussi. Comédie déjantée ? Tout à fait. Satire féroce ? Absolument… Comme à son habitude, Dupontel livre à la moulinette de son génie créatif quelques-uns de ses sujets de prédilection : il sera question entre autres de filiation, de secrets de familles, de duos mal assortis mais terriblement efficaces, de luttes pour et contre le pouvoir et j’en passe. Avec ce ton reconnaissable entre tous qui manie habilement une grandiloquence scénique comme dopée à l’ecstasy et une écriture poétique à la candeur tout enfantine, Dupontel dynamite les codes de la comédie dont il se fout, on l’imagine, comme de son premier sketch télé au Nouveau théâtre de Bouvard il y a plus de 35 ans.



Nouvelle venue dans l’univers Dupontel, Cécile de France est parfaite dans un personnage de journaliste tout droit sorti des pages d’une Rubrique à brac du légendaire Gotlib tant sa silhouette élancée, ses chemisiers bien proprets, sa coupe de cheveux très 70's et son culot d’investigatrice-arapède semblent directement sortis d’une bande-dessinée.
Tout commence dans une grande salle de meeting survoltée. Le public est en feu, les pancartes sont fièrement dressées au-dessus des têtes et on arbore sur les tee-shirts le nom de celui qui, c’est sûr, sera le prochain Président de la République française. Un candidat au langage direct qui ne vient pas du sérail, un homme certes novice en politique mais qui a un grand, très grand projet pour le pays. Il est le favori, le marché l’adore comme son petit toutou et dans cet entre-deux tours de campagne qui ronronne un peu, tout le monde a son nom sur les lèvres : Pierre-Henry Mercier. Certes tout cela fleure bon les grandes demeures bourgeoises avec la bonne de Madame, feu l’ISF et compagnie… mais l’homme est solide, convaincu, enfin il en a l’air.
C’est donc la turbulente Mlle Pove, journaliste politique injustement reléguée à la rubrique football parce qu’elle a quelque peu « déconné », qui est chargée de couvrir cette période si particulière où le suspens autant que les tensions sont à leur apogée. Et très vite, elle est convaincue que derrière le masque lisse de ce candidat se cache un autre visage, sans doute plus trouble mais plus intéressant. Intriguée et très déterminée à en savoir plus sur le véritable Pierre-Henry Mercier, elle entreprend une enquête qui promet d’être rocambolesque, d’autant que son acolyte, Gus, n’est autre que l’excellent Nicolas Marié, l’aveugle inoubliable d’Adieu les cons.

Tout ce qui précède n’est qu’un aperçu de cette « petite fable » qui révélera bien d’autres rebondissements, entre thriller politique et parenthèse bucolique (il ose tout Dupontel : même pas peur). Le réalisateur dit s’être inspiré d’un documentaire consacré à Robert Kennedy, « l’homme qui savait qu’il allait être abattu, mais qui continuait quand même ». Second tour questionne sur les enjeux des campagnes politiques, la façon qu’ont les candidats d’y faire face, leurs ambitions, leurs moyens d’action, particulièrement face aux enjeux climatiques. « J’aime que les « méchants » n’aient pas de visage, seulement un esprit, comme un système oppressant et oppressif à l’autre bout du tentacule. »

Peut-être le plus sincère et le plus engagé des films de Dupontel. Mais aussi un des plus drôles !