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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117 Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...
Mardi 26 MARS 2019 à 20h45
PROJECTION UNIQUE dans le cadre des Assises pédagogiques du centenaire de la Première Guerre Mondiale
Bordeaux, 25-27 mars
Soirée organisée par la Mission du centenaire de la Première Guerre Mondiale, en partenariat avec l'Académie de Bordeaux.
Présentation du film et débat avec Clément Puget, maître de conférences en cinéma et audiovisuel à l'Université Bordeaux Montaigne, spécialiste des rapports entre Histoire et cinéma, auteur de Verdun, le cinéma, l'événement (Nouveau monde éditions, 2016).
Achetez vos places à l'avance, à partir du Samedi 16 Mars.
Raymond Bernard - France 1931 1h46mn - Avec Pierre Blanchar, Gabriel Gabrio, Charles Vanel, Antonin Artaud... Scénario de André Lang et Raymond Bernard, d’aprés l’oeuvre de Roland Dorgelès.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Ce drame de guerre poignant est une réussite du genre. Il a bénéficié d’une copie restaurée présentée à Cannes Classics 2014. Dans la ferveur et l’exaltation du début de la guerre, Demachy, encore étudiant, répond à l’appel sous les drapeaux. Il rencontre Sulphart, Bréval, Bouffioux et les autres, autrefois ouvrier, boulanger, cuisinier, désormais unis sous le nom de soldat. Ce classique du film de guerre est, avec Les Misérables (1934), la meilleure œuvre de Raymond Bernard, artisan inspiré qui avait débuté avec le cinéma muet. Le film est l’adaptation du roman éponyme du journaliste et écrivain Roland Dorgelès, qui s’inspirait lui-même de ses notes personnelles pendant la Première Guerre mondiale. Ce récit du parcours mental d’un soldat idéaliste est dans le prolongement thématique des deux modèles hollywoodiens que furent La grande parade (K. Vidor, 1925) et surtout À l’ouest rien de nouveau (L. Milestone, 1930). Il s’agissait de montrer l’horreur de la guerre du regard des premiers concernés, à savoir les combattants eux-mêmes. Pour ancrer son film dans un cadre réaliste, Raymond Bernard s’est entouré d’acteurs et de figurants ayant été soldats pendant la Grande Guerre […]
Les Croix de bois a un scénario audacieux. Pas de véritable narration à proprement parler, mais une chronique des tranchées, avec ses moments d’angoisse et d’horreur, mais aussi de camaraderie et de repos du guerrier. Une lettre de fiancée ou d’épouse, une rare et précieuse permission prodiguent un éphémère repos du guerrier, quand les croix de bois sur des tombeaux à ciel ouvert rappelant l’imminence de la mort. Le film est moins proche de la critique sociale des Sentiers de la gloire (S. Kubrick, 1957) que de l’humanisme désenchanté de Johnny s’en va-t-en guerre (D. Trumbo, 1971). Le film ne fut d’ailleurs l’objet d’aucune censure.
Pierre Blanchar, torturé, expressif, accéda avec ce film au vedettariat. Il faut redécouvrir cet acteur aujourd’hui oublié et qui fut important. À ses côtés, la sobriété de Charles Vanel et le professionnalisme de Gabriel Gabrio constituent un autre atout de la distribution. Mais il faudrait citer tous les interprètes, de l’illuminé Antonin Artaud au gouailleur Raymond Aimos, en passant par Paul Azaïs, René Bergeron ou Jean Galland.
Les Croix de bois a été restauré à la demande de Pathé qui poursuit un travail d’archivage des films du patrimoine, dans l’optique de conservation et de redécouverte des classiques d’hier. La restauration par le laboratoire L’Immagine Ritrovata de Bologne a été effectuée en 4K, exigeant 600 heures de travail consacrées à la réparation des éléments visuels et 120 heures à la restauration des éléments sonores.
Gérard Crespo, en collaboration avec le site CINEMASMAG