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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117 Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...
(THEY SHALL NOT GROW OLD) Peter JACKSON - documentaire GB / Nouvelle-Zélande 2018 1h35mn VOSTF - avec les voix de 120 anciens combattants britanniques de la Première Guerre Mondiale...
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Ce n'est pas forcément dans le registre du documentaire historique que l'on attendait Peter Jackson, réalisateur, entre autres, de la saga Le Seigneur des anneaux… Mais il se trouve que le cinéaste néo-zélandais a toujours été passionné par la Première Guerre Mondiale, en premier lieu parce que son grand-père y a participé. Jackson explique qu'il n'a pourtant jamais eu envie de faire un « film hollywoodien » sur la guerre : « Mais lorsque l’Imperial War Museum m’a proposé d’utiliser leurs enregistrements originaux – plus de 2200 heures d'images tournées sur les différents théâtres d'opérations – et que nous avons découvert – en faisant des essais –, que nous pouvions les restaurer, c’est devenu le film de la Première Guerre mondiale dont j’ai rêvé toutes ces années durant. »
Pour les soldats tombés a donc été réalisé intégralement à partir de séquences originales de la guerre 14-18 provenant des archives du Musée Impérial de la Guerre, dont la plupart n'avaient jamais été vues par le grand public auparavant, tandis que la bande sonore est composée uniquement d'enregistrements audio de la BBC et d'interviews – recueillies dans les années 1960 et 1970 – de soldats britanniques ayant combattu durant ce conflit. L'équipe du film a écouté 600 heures d'interviews et visionné 100 heures d'images d'archives. 250 à 300 anciens combattants ont été enregistrés, 120 ont été retenus pour le film. Un travail de titan, qui a duré 4 ans !
Les images ont été nettoyées, restaurées, adaptées à la vitesse de défilement de 24 images par seconde et pour la plupart colorisées avec un soin maniaque, en utilisant toutes les possibilités des technologies informatiques, et le résultat est réellement impressionnant.
Ce sont les images des combattants sur le terrain, dans les tranchées, qui ont été colorisées – et élargies au format 16/9, le plus couramment utilisé actuellement –, et elles sont si réalistes, si précises qu'elles créent une sensation d'immersion, de proximité extrême avec ces hommes vivant dans des conditions inimaginables, affrontant des situations indicibles, en proie à des sentiments qu'on est bien incapable de qualifier. Sensation évidemment renforcée par les ambiances sonores elles aussi restaurées et par les voix des survivants qui se souviennent et qui tentent de raconter ce qu'ils ont vécu.
L'utilisation des voix enregistrées est d'ailleurs passionnante et constitue le socle narratif du film. Dans les premières séquences, laissées en noir et blanc et dans leur format carré, on assiste à l'engagement des futurs soldats, à leur entraînement, à leur départ vers le front en France : ici les mots recueillis sont optimistes, volontaristes, voire enthousiastes, on part combattre pour la bonne cause, pour la liberté, on va voir du pays, c'est presque l'aventure. Puis vient le cœur du film évoqué plus haut, dans les tranchées, et les survivants ne peuvent que dire le froid, le dénuement, la faim, la peur, l'horreur. Et quand on arrive aux séquences du retour, de nouveau en noir et blanc et format d'origine, c'est le carnage inhumain, la guerre incompréhensible et inutile, le « plus jamais ça » qu'évoquent les témoins.
Pour les dix millions de soldats tombés, un film qui marquera nos mémoires.