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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Samedi 29 Juin 2019 à 16h20

Présentation par John Landis en compagnie du critique Emmanuel Burdeau


Dans la cadre du festival LES TROPICALES

SUNSET BOULEVARD

(BOULEVARD DU CRÉPUSCULE) Billy Wilder - USA 1949 1h50mn VOSTF - avec William Holden, Gloria Swanson, Erich von Stroheim, Nancy Olson, et dans leurs propres rôles Cecil B. DeMille, Hedda Hopper, Buster Keaton…...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

SUNSET BOULEVARDBilly Wilder est toujours célébré pour sa maîtrise de la comédie : c’est pourtant Sunset Boulevard qui reçoit généralement tous les éloges, comme s’il fallait absolument trouver une œuvre qui dépassât les autres, résolvant du même coup l’impossibilité de départager La Garçonnière de Certains l’aiment chaud. Cependant, il reste très peu du cinéaste de Sabrina dans ce film très noir, où le mythe hollywoodien est détruit à petit feu. Deux ans avant Les Ensorcelés et trois avant Chantons sous la pluie, le cinéma américain se regarde dans un miroir peu reluisant, que ni le glamour de Lana Turner, ni les claquettes de Gene Kelly ne parviendront à sauver.

Au départ, Sunset Boulevard des airs de polar. Comme dans Assurance sur la mort, la construction en flashback et la voix-off du héros rythment le déroulement du récit. Seule originalité : ce héros est mort, et c’est de son corps étendu sur le ventre dans une piscine que Billy Wilder fait sortir sa voix, comme venue d’outre-tombe, pour raconter l’événement qui l’a conduit à ce tragique destin. L’homme s’appelle Joe Gillis. Scénariste sans succès et crève-la-faim, criblé de dettes, il fuyait les huissiers lorsque sa route a croisé celle d’une étrange demeure, située sur Hollywood Boulevard, la célèbre avenue aux milliers de villas. C’est avec cet incident que le polar se termine, et que l’on rentre dans un film qui n’appartient à aucun genre particulier. Car la rencontre que s’apprête à faire Joe Gillis n’est ni celle d’une femme fatale (ou si peu), ni d’une bande de gangsters. Dans cette maison fantôme, où le jeune scénariste n’aurait jamais dû mettre les pieds, vit en effet, hors de tous les codes connus, Norma Desmond, ancienne star du cinéma muet, pour qui le temps s’est arrêté lors de l’avènement du parlant et de la fin de sa carrière.

Wilder filme l’écroulement d’un empire, les bouleversements du temps qui laisse ceux qui ne savent pas s’adapter sur le bord de la route. Il regarde l’abandon et l’oubli du cinéma « d’avant » comme Norma regarde ses rides dans le miroir, avec effarement et tristesse. Et ce sont ses larmes, et les nôtres, qui coulent à travers celles de Max von Mayerling, filmant une dernière fois le visage de sa bien-aimée emportée par la folie. Un chef d’oeuvre absolu.