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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

BURNING CASABLANCA

(Zanka Contact) Écrit et réalisé par Ismaël El IRAKI - Maroc 2019 2h VOSTF - avec Khansa Batma, Ahmed Hammoud, Saïd Bey, Fatima Attif...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

BURNING CASABLANCA« Tarantino et Leone sont Marocains ! J’ai grandi avec eux : dans ma tête, le souvenir de leurs films est mêlé aux souvenir de mon enfance… Pour moi c’était évident : Leone était berbère… Et je le dis, Tarantino, il est Casaoui ! » Ismaël El Iraki
Il y a dans ce film l’énergie brute de ceux qui ne veulent plus perdre de temps, un souffle de vie qui emporte tout sur son passage. Truffé de références, de Tarantino à Scorsese en passant par les westerns sous tous leurs codes et leurs coutures, c’est un film qui pourtant est profondément ancré dans sa terre natale : le Maroc, pays de contrastes à la jeunesse bouillonnante, tiraillé entre l’attachement aux traditions et la course derrière une modernité qui n’en finit pas d’aller à 200 à l’heure.

Tout commence à Casablanca, évidemment, dans un de ces taxis qui sillonnent la ville nuit et jour, quand la parole se livre, sans crainte ni tabou, sur la banquette arrière. Celle de Rajae, qui vient de monter, est libre, directe, provocatrice comme ses lèvres aussi rouges que son blouson de cuir. Clope au bec, elle raconte une histoire drôle au chauffeur qui l’écoute très – trop – attentivement. Et puis un choc, le noir, l’accident. Comment, pourquoi Larsen Snake se trouve-t-il justement là, sur cette route, à cet instant, à cette seconde précisément ? Certainement pas le fruit du hasard : ces deux là étaient faits pour se percuter, pour croiser leurs blessures et mêler au tumulte de la ville le chaos rythmé de leur feu intérieur.
Larsen Snake (comme un larsen et comme un serpent) revient à Casa après de longues années d’absence. Il avait quitté le pays en pleine gloire, quand il était encore le leader charismatique, adulée et totalement shooté, d’un fameux groupe de rock. Il a des comptes à rendre, et surtout, pas mal d’ardoises à régler…
L’histoire qui suivra sera aussi mélancolique qu’une chanson d’Oum Khalthoum et aussi violente qu’un riff de Jimi Hendrix. Car entre la prostituée rebelle qui voudrait s’affranchir de son mac paternaliste et le chanteur revenu de tout mais qui n’a pas encore vaincu ses vieux démons, la tendresse, soudain, s’impose et se compose. Car Rajae a une voix en or et à son contact, le sang froid de Larsen Snake soudain se réchauffe… Mais on n’échappe pas comme ça ni à son passé, ni à sa condition, et les deux amants, comme souvent dans les beaux films, vont devoir s’enfuir.

Burning Casablanca est un film qui a la flamme, qui brûle la vie et le cinéma par les deux bouts, déborde de désirs, d’élans, de pulsions qui caracolent sur un rythme endiablé. La bande son est sublime et les comédiens exceptionnels. Et l’on aimerait alors héler un « petit taxi » rouge et défraichi, grimper à bord, passer devant les rares vieilles murailles blanches qui font face au port de Casa, dépasser la Grande Mosquée et quelques hauts buildings, se laisser avaler par la ville, se glisser dans une salle de concert et écouter la chanson d’amour de Larsen et de Raja.