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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117 Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...
Joseph LOSEY - GB 1971 1h56mn VOSTF - avec Julie Christie, Alan Bates, Dominic Guard, Margaret Leighton, Michael Redgrave... Scénario d’Harold Pinter, d’après le roman de L.P. Hartley. Palme d’Or, Festival de Cannes 1971.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
En 1971, cela fait déjà vingt ans que Joseph Losey est devenu un cinéaste britannique, suite à son exil forcé de Hollywood pour cause de maccarthysme. Pour la troisième fois, après The Servant (1964) et Accident (1967), il collabore avec le dramaturge Harold Pinter, qui adapte pour lui un roman de L.P. Hartley. Losey en tire l’un de ses plus beaux films.
Le Messager commence en 1900, dans une somptueuse demeure campagnarde où débarque Leo, jeune garçon d’origine modeste invité pour les vacances par un camarade issu de l’aristocratie. Choyé, le visiteur devient une attraction, avant d’être utilisé comme messager par Marian, la sœur de son ami, qui le charge de transmettre des lettres à son amant, métayer dans une ferme voisine. D’extérieur à ce monde, Leo devient alors un maillon essentiel des petits commerces sexuels que celui-ci entretient au-delà des apparences. Ou plutôt en deçà, car tout l’enjeu du film est de révéler ce qui se passe en profondeur, dissimulé sous l’élégance et les conventions de la haute société victorienne.
Losey filme ce monde en de longs et sublimes plans souvent vides (le jardin) ou peuplés de corps immobiles, non dans un but illustratif mais en laissant toujours sentir – aidé en cela par la musique de Michel Legrand – qu’il y a quelque chose de caché, que ce que l’on voit (trop sage, trop propre, trop figé) n’est que la plus superficielle des couches successives de réalité. C’est en montrant peu que Losey laisse deviner beaucoup.
Le Messager étonne aussi par son rapport au temps : l’histoire racontée est théoriquement constituée des souvenirs que Leo se remémore, des décennies plus tard, lors d’un retour sur place. Mais le supposé flash-back devient récit au présent alors que l’époque « actuelle » prend la forme de flashes quasi subliminaux annonçant l’avenir, donc la mort du présent, en phase avec le désenchantement violent vécu par le personnage de Leo, dont Losey filme ainsi la fin de l’enfance. (Libération, 1997)