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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

UN VRAI CRIME D’AMOUR

(Delitto d’amore) Luigi COMENCINI - Italie 1974 1h36mn VOSTF - avec Stefania Sandrelli, Giulano Gemma, Brizio Montinaro, Renato Scarpa... Scénario de Luigi Comencini et Ugo Pirro.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

UN VRAI CRIME D’AMOURInjustement méconnu en France, ce splendide Un vrai crime d’amour invite à (re)découvrir la part dramatique du cinéma de Luigi Comencini, trop rapidement associé à l’âge d’or de la comédie à l’italienne. Après son tout aussi magnifique L’Argent de la vieille (1972), Comencini trouve dans le genre du mélodrame l’occasion de déployer sa veine sociale sur le terrain plus sensible de l’exploration du sentiment amoureux.
L’histoire d’amour de Nullo (Giuliano Gemma) et Carmela (Stefania Sandrelli) se développe essentiellement dans le cadre de l’usine où ils travaillent, prolongeant l’analyse d’une condition ouvrière étrangement ignorée par le néoréalisme italien, mais remise au premier plan par le cinéma des années de plomb. Un vrai crime d’amour s’inscrit en effet résolument dans la voie contestataire ouverte par Elio Pietri (La Classe ouvrière va au paradis), avec lequel Comencini partage un même scénariste engagé, Ugo Pirro. À l’étude des mécanismes de domination qui régissent le travail ouvrier, se substitue toutefois une réflexion subtile sur les conséquences de cette oppression dans les rapports amoureux. Alors que le premier temps du film pourrait faire de l’usine le cadre pittoresque d’un marivaudage amoureux, celle-ci s’affirme progressivement comme un décor inquiétant et mystérieux (le spectateur ne saura jamais ce qui s’y produit), qui étourdit ses travailleurs dans des nuées de vapeurs toxiques et dans le cliquetis de cylindres métalliques.
Si Nullo et Carmela partagent une même condition ouvrière, celle-ci ne constitue qu’une illusion d’égalité : Nullo, du nord, est bien intégré à un univers urbain où il jouit d’un certain confort ; Carmela, immigrée sicilienne du sud, vit avec les siens dans un bidonville où ses déplacements sont étroitement surveillés par son frère. À l’éducation catholique et méridionale de Carmela s’oppose par ailleurs l’engagement syndical de Nullo, confrontant les amants à une forme d’incommunicabilité à laquelle Comencini donne une couleur de plus en plus sombre...

(E. Hallé)