SÉANCES BÉBÉS
Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pouc...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...
À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...
Cycle FILMER LA FOLIE
Avant-première le mardi 14 juin à 20h, animée par Jean-Pierre Montalti, psychiatre et Joseph Mornet, psychologue, en présence du réalisateur Joris Lachaise.
Le film, bardé de prix internationaux, sort sur les écrans le 22 juin 2016
Joris Lachaise - documentaire France / Sénégal 2014 1h40mn VOSTF -
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C’est à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye, dans la proche banlieue de Dakar, que nous introduit la caméra de Joris Lachaise, en compagnie de l’écrivaine et cinéaste Khady Sylla qui y a été internée à plusieurs reprises. Khady Sylla y retrouve son médecin traitant et des patients familiers avec qui elle échange sur la délicate question des méthodes thérapeutiques, et de leur lien avec le colonialisme. À travers son expérience vécue de la maladie mentale et de ses traitements, le film cherche à explorer une histoire récente du Sénégal : l’indépendance du pays et la décolonisation de la psychiatrie.
« Récemment, tandis que je filmais à Bamako au moment de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance, je voyais dans ma rue les allers et venues de patients sous neuroleptiques. Ils revenaient d’un dispensaire pour malades mentaux. Je me suis alors interrogé sur la façon dont l’institution psychiatrique occidentale avait dû imposer sa grille de lecture en Afrique. Si Les Maîtres Fous [documentaire ethnographique de Jean Rouch, N.D.U.] avait l’ambition de montrer comment la transe des haoukas pouvait être un moyen clandestin d’échapper à la folie de la société industrielle, il laissait ouverte la question de savoir comment la société coloniale en question traitait ce qu’elle devait elle-même qualifier de “folie”. Ce qui m’a conduit directement à Dakar fut d’apprendre que le premier département de psychiatrie du pays avait été créé en 1958 par Henri Collomb, un neuropsychiatre à l’attitude critique et, dit-on, révolutionnaire. J’ai alors été frappé par un enchaînement de “coïncidences” historiques. Par le fait, notamment, qu’à la même époque, le Sénégal préparait son indépendance, tandis qu’en Europe des expérimentations cliniques telles que celle de Laborde faisaient voler en éclats les cloisons de l’institution psychiatrique. Je voulais tenter de saisir ce qu’il pouvait rester de cette extraordinaire conjoncture émancipatrice. » (Joris Lachaise)