SÉANCES BÉBÉS
Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...
À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...
(White Boy Rick) Yann DEMANJE - USA 2018 1h51mn VOSTF - avec Matthew McConaughey, Richie Merritt, Bel Powley, Jennifer Jason Leigh...
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Cette manie d'estampiller les films « d'après une histoire vraie »… En l'occurrence, telle que la raconte le film, l'histoire de Rick Wershe, le « petit blanc », le « White Boy Rick » du titre original, se confond avec celle de sa ville, Détroit, à ce moment précis de l'Histoire des États-Unis où la politique ultra-libérale menée par Ronald Reagan, comédien de séries B miraculeusement devenu Président, va plonger pour longtemps des pans entiers de la société américaine dans la pauvreté. Et cette évocation extrêmement précise, documentée, d'un passé pas si lointain est évidemment un éclairage porté sur l'Amérique contemporaine. Quelle est, d'où vient l'Amérique qui a élu Donald Trump ? De la ségrégation et du Ku-Klux-Klan, nous dit à raison Spike Lee dans BlackKklansman. Mais certainement plus encore de ce tournant des années 80 où toute une population prise dans une chute sociale vertigineuse dut suivre l'injonction d'être « de la race des lions ». Des battants. Des « winners ». À tout prix. Sec, nerveux, efficace, Undercover détourne et contourne habilement les codes du polar pour évoquer l'ascension et la chute d'un petit caïd trop vite monté en graine et fabriqué à dessein par une police fédérale bien peu morale, à ce moment d'extrême violence sociale qui a modelé pour longtemps les États Unis d'Amérique.
Et dire qu'on a bien failli passer à côté de ce bijou ! Misère ! Sorti en catimini après les fêtes, cantonné aux séances de 22h en VF dans les multiplexes périphériques – autant dire condamné d'avance… On remercie donc chaleureusement Télérama – et précisément Cécile Mury, dont l'enthousiasme nous a convaincu de remuer ciel et terre pour découvrir Undercover.
« Detroit, années 1980. Rick Wershe n’a que 14 ans lorsque le FBI décide d’en faire un indic : le gamin, surnommé « White Boy Rick » — ou « Rick le petit Blanc » — a grandi à l’est de la ville, dans l’un des quartiers les plus pauvres. Il livre régulièrement les armes que fourgue son père aux dealers noirs du coin, et traîne volontiers avec leur bande. Il a donc ses entrées chez le caïd que la police veut faire tomber. Pour parfaire sa « couverture », on force le collégien à se lancer à son tour dans le trafic de drogue. Très vite, Rick se laisse griser par ce jeu dangereux et grimpe les échelons.
« Ne cherchez pas, dans cette adaptation d’une histoire vraie, un nouvel avatar de Scarface ou des Affranchis. Même s’il respecte en partie le cahier des charges du genre criminel (règlements de comptes, soirées bling-bling et marigot politico-mafieux), ce film trace son propre chemin, du portrait saisissant d’une ville — un Detroit sinistré, ayant troqué le capitalisme industriel contre la misère, la violence et le crack — à celui d’une famille tout aussi mal en point. La grande sœur est hérissée de colère et droguée jusqu’aux yeux. Quant au père, insubmersible magouilleur et éternel perdant, il entretient avec son fils Rick une relation fervente et bancale, à mi-chemin entre l’association de malfaiteurs et l’amitié fusionnelle. Ce lien complexe, poisseux et poignant, se tient au centre du récit, porté par un Matthew McConaughey amaigri, mais toujours aussi intense, face à un nouveau venu, le jeune Richie Merritt. […] Surtout, le cinéaste filme la ville comme personne : de grands ensembles délabrés en pavillons lépreux, c’est un monstre, et une victime. Un personnage à part entière ». (Cécile Mury, Télérama)