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Préventes au cinéma à partir du 6 mars.

LES RÉVOLTÉS

Michel Andrieu et Jacques Kebadian - France - 2018 - 1h20

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

Peu d’événements auront été aussi documentés, comme disent les historiens, que Mai 68. Et aucun, sans doute, par les acteurs eux-mêmes. Parmi ces acteurs, il y eut bien des cinéastes ou apprentis cinéastes, l’apparition de la caméra légère aidant. Autant d’archives inestimables. Toujours consultables. Les éditions Montparnasse ont publié deux coffrets (réédités en mai dernier), sept disques au total, des dizaines de films, dont ceux du collectif Cinélutte. Et il y a un film, un très grand, Reprise, d’Hervé Le Roux. (…)

Et maintenant les Révoltés, de Michel Andrieu et Jacques Kebadian. « Il y a cinquante ans, disent-ils en ouverture, nous avons eu la chance de vivre et filmer en Mai 68 cette île dans l’histoire de notre pays. » Une chance qu’ils n’hésitent pas à faire partager au spectateur d’aujourd’hui. Si le film commence en effet dans la nuit parisienne d’une émeute trouée d’incendies, images dont la télévision fit alors ses grandes heures, bonnes à traumatiser les lointaines provinces, le film s’avère très vite solaire. Comme le furent ces journées où le pays se leva à une vie autre. Érection de poings levés, bouillonnement de la parole, Internationale d’une seule voix, rage des murs criant et, vision inattendue, un ouvrier allongé dans l’herbe près de son usine occupée, traçant sur une pancarte dans la beauté du matin de mai les mots d’ordre pour la manif de l’après-midi.

Solaire, oui, et c’est bien ce qui fait le prix de ce film dont le but est de faire revivre ces temps où tant de visages éclairés de sourires se détachaient des foules en marche. Aussi bien, il s’efforce, à côté des fièvres éloquentes de la Sorbonne occupée, des happenings du Théâtre de l’Odéon, de dépeindre ce que fut ce mai en France, des paysans de Quimper aux usines de Renault à Flins ou à la Rhodiacéta de Besançon. Et il y a, vers la fin, devant les établissements Sesco à Paris, où se poursuit la grève, cette jeune femme qui tend un tract à un passant. Il le prend, sans un regard pour elle, ni pour le tract, qu’il laisse pendre au bout de son bras. Pas même le courage de le jeter. Ainsi s’achève ce beau mois de mai, temps des cerises et du merle moqueur.
(Emile Breton, L'HUMANITÉ)