UTOPIA SAINTE BERNADETTE
5 avenue du Docteur Pezet, 34090 Montpellier (Tram 1 Saint Eloi)


INFOS PRATIQUES et TARIFS

LA GAZETTE UTOPIA (à télécharger au format PDF)
Où trouver la gazette (carte des dépôts)

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

Coopérative QUI VIVRA BÉRAT habitat partagé en évolution la Ménardière
Une autre façon de vivre ? Une autre façon de vieillir ? Voilà 4 ans, qu’un groupe de retraités a investi le Domaine de la Ménardière en créant une coopérative. Objectif : Vivre et vieillir ensemble solidaires et actifs jusqu’au bout du chemin. Chambres d’hôtes, Conc...

SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

Soutenez Utopia Palmer

CINÉ CAMPUS - Le lundi 18 mars à 20h30 séance unique suivie d'une rencontre avec Fred Avril, compositeur du film.

SOUND OF NOISE

Écrit et réalisé par Ola SIMONSSON et Johannes STJÄRNE NILSSON - Suède 2010 1h42mn VOSTF - avec Bengt Nilsson, Sanna Persson Halapi, Magnus Börjeson, Anders Vestergard, Fredrik Myhr, Marcus Haraldson Boij, Johannes Björk...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

SOUND OF NOISEWizz, Tchak, Poum, Tchak, Schrik, Wouf, Wizzz, Schlicka… C’est un peu ce que l’on entend tout au long de ce joyeux et iconoclaste hommage aux faiseurs de sons, ceux qui, à partir de quelques petits riens audibles, créent un univers magique. Ils sont six musiciens, six percussionnistes qui ne feront jamais carrière mais qui sont d'authentiques passionnés et qui n’en peuvent plus des sons que la vie en société occidentale développée nous impose. Mais oui, vous savez de quoi je parle, mais peut être ne vous en rendez vous plus compte tellement ces sons sont noyés dans notre paysage mental et urbain : je parle de ces infâmes musiques, de cette guimauve préfabriquée que l’on subit dès qu’on franchit les portes d’un centre commercial, d'un grand magasin, voire pire quand elle est diffusée sans notre consentement dans certaines rues commerçantes via de petits hauts parleurs.

Face à ce gloubiboulga sonore, nos six activistes soniques (d'aucuns, par un curieux glissement sémantique en ces temps où l’on utilise ce terme pour désigner un simple manifestant insoumis, parleront de « terroristes » du pouet et du tchak tchak poum) ont décidé de faire de la ville leur terrain de jeu, d'utiliser toutes les possibilités de l’espace urbain et tout ce qui peut y produire un son original pour foutre un sacré bordel, à travers d’étonnants et détonants attentats musicaux. Tout y passe ! Un bloc opératoire et un de ces clients (une ventripotente star de la télé préalablement anesthésiée) deviennent ainsi une inépuisable source de sons : les bip de l’electro-cardiogramme, le souffle des machines respiratoires, les grincements du lit d’hôpital que l’on peut surélever à merci. Puis à plus grande échelle, les bougres perturbent un opéra en venant interpréter devant les marches de ce temple de la musique officielle une symphonie pour marteaux-piqueurs, tractopelles et autres bulldozers. Même les lignes à haute tension et leur wouf si caractéristique peuvent être utilisées à bon escient ! En tout cas les musiciens d’avant-garde, comme le pionnier des musiques électroniques Pierre Henry, ou plus récemment les percussionnistes de Stomp ou des Tambours du Bronx n’auraient pas renié ces sacré(e)s gaillard(e)s (il y a une fille dans la bande, elle en est même la co-initiatrice et la meneuse).
Par contre les autorités ne voient évidemment pas d'un bon oeil ces débordements musicaux et l’ironie du sort fait que c’est l’inspecteur Amadeus Warnebring (son prénom en dit long), vilain petit canard non mélomane d’une famille de grands musiciens, qui doit se coltiner l’enquête, alors que le pauvre déteste plus que tout la musique et n'aspire qu'au silence. Et le film va devenir un thriller musical aussi cocasse qu'inattendu…

Sound of noise est tout à fait typique d’un certain cinéma scandinave qu'on aime énormément (rappelons-nous Kitchen stories, Norway of life ou Nous, les vivants) : une réelle poésie, une manière tout à fait étonnante de filmer l’espace (la scène d’équilibrisme sur les lignes à hautes tensions au dessus de la ville qui clignote au rythme des coupures de courant est magnifique), un humour totalement foldingue, une tendresse pour les marginaux, les hors-cadre que certains cyniques trouveront gnangnan, mais qui touchera les cœurs purs comme les vôtres. Bref, pour nous Sound of noise c'est la non-mélodie du bonheur !