UTOPIA SAINTE BERNADETTE
5 avenue du Docteur Pezet, 34090 Montpellier (Tram 1 Saint Eloi)


INFOS PRATIQUES et TARIFS

LA GAZETTE UTOPIA (à télécharger au format PDF)
Où trouver la gazette (carte des dépôts)

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...

Soutenez Utopia Palmer

HOUSE BY THE RIVER

Fritz LANG - USA 1952 1h22mn VOSTF - avec Louis Hayward, Lee Bowman, Dorothy Patrick, Ann Shoemaker... Scénario de Mel Dinelli, d'après le roman de A.P. Herbert.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

HOUSE BY THE RIVERUn film totalement méconnu de la période américaine du grand Fritz Lang. Tellement méconnu qu'il n'était – invraisemblablement ! – jamais sorti en salle. L'arrivée sur nos écrans de House by the river est donc, en tout cas pour les amoureux du cinéma, un événement.
Profitant de l'absence de son épouse, un écrivain raté veut coucher avec sa domestique ; face à son refus, il la tue accidentellement ; sollicitant l’aide de son frère, il jette le cadavre dans la rivière bordant sa maison…

De cette trame classique, Fritz Lang tire un petit bijou d’expressionnisme et de poésie nocturne, infusé par le désir – et sa copine la frustration –, déclinant ses motifs favoris tels que la culpabilité ou la rumeur sociale. La maison pleine d’ombres et de recoins sombres, les jambes blanches et dénudées de la fille se détachant dans un escalier obscur, le désir qui naît à l’écoute d’une canalisation dans laquelle s’écoule l’eau du bain pris par la domestique, l’eau de la rivière qui scintille sous la lune et qui le jour charrie ses ordures et ses cadavres, une lumière constamment entre chien et loup, la pointe d’une barque fendant les algues, autant de scènes inventives, de plans marquants, de symboles sexuels et psychanalytiques qui baignent le film d’un érotisme permanent teinté de morbidité.
La création joue aussi son rôle puisque l’impuissance sexuelle de l’écrivain est reliée à son impuissance littéraire. Le crime dénouera son inspiration et le manuscrit enfin achevé sera l’élément de sa perdition, le biais par lequel il s’auto-dénoncera plus ou moins consciemment. Un triangle amoureux entre les deux frères et l’épouse de l’un d’eux et le portrait de la société de la petite ville où se déroule l’intrigue complètent ce « petit grand » film, tourné pour un studio mineur avec des acteurs peu connus, mais d’une grande densité thématique, d’une beauté vénéneuse irrésistible.

(S. Kaganski, Les Inrockuptibles)