UTOPIA SAINTE BERNADETTE
5 avenue du Docteur Pezet, 34090 Montpellier (Tram 1 Saint Eloi)


INFOS PRATIQUES et TARIFS

LA GAZETTE UTOPIA (à télécharger au format PDF)
Où trouver la gazette (carte des dépôts)

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...

Soutenez Utopia Palmer

KUSAMA : INFINITY

Heather LENZ - documentaire USA 2018 1h17mn VOSTF -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

KUSAMA : INFINITYYayoi Kusama est une artiste mondialement connue, sans conteste l'une des plasticiennes les plus importantes de la seconde moitié du xxe siècle et du début du xxie. Pour ceux qui pensent ne pas la connaître, son travail est facilement identifiable : la majorité de ses œuvres sont parsemées de pois ! Peintre et sculptrice, elle se situe entre pop et psychédélic art, créant des œuvres immersives qui font perdre toute notion de temps, de réalité et d'espace… Mais si elle est aujourd'hui vénérée au Japon, son pays natal, c'est loin d'avoir toujours été le cas ! Le film retrace donc le parcours semé d'embûches de cette artiste hors du commun.

Fuyant son éducation conservatrice dans un petit village japonais, traumatisée par une famille dysfonctionnelle et les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, Yayoi Kusama rejoint les États-Unis en 1957, âgée de 30 ans à peine. Elle va se fixer rapidement à New-York et côtoyer les artistes en vogue, notamment Andy Warhol. Étrangère, inconnue et sans attache, elle s'investit corps et âme dans l’expression d’une créativité longtemps bridée par sa famille. Mais difficile pour une femme, de surcroit asiatique, de se faire une place au milieu des requins de l'art contemporain. Et ce n'est pas Warhol ou consorts qui l'aideront, allant même jusqu'à lui piquer des concepts originaux.
Ne pesant rien dans un monde de l’art aux mains de quelques hommes qui trustent l'espace médiatique, Kusama surmonte un à un les préjugés : racisme, sexisme, stigmatisation des maladies mentales et, plus tard, les difficultés liées à son âge. Elle se fait d'abord connaître avec son travail d'accumulation et de pois. Puis elle est la première à investir totalement des pièces pour les remplir de miroirs, de pois et de lumières, jouant ainsi sur la perception. Puis en 1966, voulant attirer l'attention sur son travail, elle lance divers happenings où les participants sont souvent nus. Ces moments deviennent de vrais manifestes contre la guerre, le sexisme ou le racisme qu'elle combat sans relâche. Elle va même jusqu'à s'inviter à la Biennale de Venise et déverser 1500 boules miroitantes devant le pavillon italien et présente ainsi l’œuvre Narcissus garden. Puis, lasse que son talent ne soit pas reconnu à sa juste valeur, elle retourne au Japon en 1973.

Quatre années plus tard, elle choisira de vivre dans un institut psychiatrique, et aujourd’hui âgée de plus de 90 ans, continue de créer au quotidien. Il apparaît en effet que sa retraite en établissement n'a nullement altéré l'activité créatrice de cette icône de l'art contemporain : elle est équipée dans son institut Seiwa d'un atelier où elle continue à développer sa pratique artistique. Et son « studio », lieu de travail de son équipe, est situé de l’autre côté de la rue. Le titre du documentaire fait référence à sa série de monochromes Infinity net et aux célèbres Infinity Mirrored Rooms.