SÉANCES BÉBÉS
Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...
À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...
Peter STRICKLAND - GB 2018 1h58mn VOSTF - avec Marianne Jean-Baptiste, Leo Bill, Hayley Squires, Gwendoline Christie, Fatma Mohamed...
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La boutique de prêt-à-porter Dentley & Soper’s, son petit personnel versé dans les cérémonies occultes, ses commerciaux aux sourires carnassiers. Sa robe rouge, superbe, et aussi maudite qu’une maison bâtie sur un cimetière indien. De corps en corps, le morceau de tissu torture ses différent(e)s propriétaires avec un certain raffinement dans la cruauté. La fable tombe à pic pour les fêtes de Noël, tant il est vrai, semble nous dire le réalisateur, que le bonheur ne se niche définitivement pas dans la fièvre consumériste.
Après le très théorique - mais distancié - Berberian sound studio et le splendide Duke of Burgundy, hommage délicat et sensuel au cinéma de Jess Franco, Peter Strickland poursuit son exploration du cinéma bis en détournant un scénario malicieux digne d’un épisode de La quatrième dimension, pour mieux nous immerger dans son cabinet de curiosités fétichiste où les ombres de Dario Argento, Luis Buñuel, Alejandro Jodorowsky et tant d’autres figures iconoclastes se croisent. On pense même à Terry Gilliam période Brazil avec ses deux fonctionnaires hilarants sortis tout droit d'un roman de Kafka.
De cette histoire d’une robe rouge maléfique qui torture ses propriétaires pris dans une forme d’addiction incontrôlée pour le tissu, Peter Strickland parvient à dépasser l’exercice de style maniériste en signant un poème macabre ensorcelant, drôle et inquiétant, à la beauté visuelle stupéfiante, transfigurée une fois de plus par une bande son époustouflante signée Barry Adamson. On n’oubliera pas de sitôt l’actrice roumaine Fatma Mohamed, fascinante et inquiétante en vendeuse tout droit sortie d’un conte de Grimm. Sinon le chef d'œuvre de l'année, en tous cas - si le mot n'était pas galvaudé - un futur film culte à ranger sur l'étagère des Suspiria, Lost Highway, Phantom of the paradise.