UTOPIA SAINTE BERNADETTE
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SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...

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BABYLON

Franco ROSSO - GB 1981 1h35mn VOSTF - avec Brinsley Forde, Jah Shaka, Karl Howman, Trevor Laird, Maggie Steed... Scénario de Franco Rosso et Martin Stellman (co-scénariste de Quadrophenia). Inédit au cinéma.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

BABYLONAu loin nous parvient un son irréel, une vibration, le ronflement d’une basse ronde et puissante. Sous la voûte d’une cave clandestine, quelque part dans Brixton, le quartier jamaïcain de Londres, des enceintes géantes crachent un reggae lancinant et hypnotique tandis que s’échappent des vapeurs de marijuana, emportant les corps loin des réalités du quotidien, c’est-à-dire loin de Babylone (qui dans sa symbolique, représente l’oppression coloniale subie par le peuple jamaïcain)…

Nous sommes au début des années 1980, en Angleterre. Des groupes politiques d’extrême-droite comme The National Front appellent à la haine raciale, exhortant les communautés indiennes et jamaïcaines à rentrer chez elle. Blue, un jeune Rasta (joué par Brinsley Forde, cofondateur du célèbre groupe de reggae Aswad), est perdu dans cette société anglaise qu’il ne comprend pas. D’un côté il y a le chômage, les policiers racistes, les voisins xénophobes, les insultes quotidiennes et de l’autre une cellule familiale silencieuse qui préfère se taire et courber l’échine plutôt que se rebeller. Une oppression permanente que Blue, mécanicien dans un garage à voitures le jour, évacue la nuit aux commandes de son sound-system. Une gigantesque sono faite maison, qu’il transporte, avec sa bande de copains, dans l’espoir secret de devenir LE SON le plus couru de Londres. Même si les temps sont durs, Blue reste positif, convaincu qu’il existe un avenir pour lui et les siens. Mais un soir, alors qu’il rentre chez lui, il est pris en chasse par une voiture de police. S’ensuit alors un tabassage en bonne et due forme qui va laisser des traces indélébiles dans le cœur et l’esprit du jeune homme.


Avec un réalisme quasi-documentaire, une photographie soignée (bravo pour la superbe restauration de la copie) et une excellente bande originale, cette fiction nous immerge totalement au cœur de cette communauté jamaïcaine de Londres à cette époque, loin des clichés trop souvent véhiculés sur la culture reggae, au plus près d’une multitude de destins et de personnages gravitant autour de Blue. Étonnamment, en dépit de sa présentation à la Semaine de la critique du Festival de Cannes en 1980, ce film n’a jamais connu de sortie en salles, aussi bien dans les pays anglo-saxons qu’en France car classé X par le Conseil britannique de l’Audiovisuel en raison de sa portée potentiellement incendiaire… Attention donc : film culte !