SÉANCES BÉBÉS
Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...
À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...
Écrit et réalisé par Pier Paolo PASOLINI - Italie 1975 1h57mn VOSTF - avec Paolo Bonaccelli, Giorgio Cataldi, Uberto Paolo Quintavalle... Musique d’Ennio Morricone - Interdit aux moins de 16 ans, vivement déconseillé aux âmes hyper-sensibles - VERSION RESTAURÉE.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Librement adapté de l’œuvre de Sade Les 120 journées de Sodome, c’est le dernier film de Pasolini, qui sera assassiné moins de deux mois avant sa sortie en salle à Rome. Son dernier film et le plus polémique, le plus sulfureux, le plus profondément dérangeant.
Dans la République fasciste de Salò, entre 1943 et 1945, les détenteurs du pouvoir (un banquier, un magistrat, un duc et un évêque), réunis dans un château hors du temps, font subir les pires sévices à un groupe de jeunes gens, matériel humain que leur procurent les miliciens qui sont à leur solde.
Le sadomasochisme de Sade est ici utilisé pour représenter ce que le pouvoir peut faire du corps humain : trafic, réification des corps, annihilation de la personnalité de l’autre. C’est donc un film sur l’horreur du pouvoir lorsqu’il est totalement arbitraire.
Salò est à l’opposé des plaisirs sensuels célébrés par Pasolini dans la trilogie de la vie. Salò est le versant noir de la trilogie, il pourrait être comme les supplices de l’enfer, le panneau de droite du Jardin des délices de Jérôme Bosch. Dans un accès de pessimisme irrémédiable, Pasolini refuse à ses spectateurs le plaisir, pour lui fallacieux, qu’ils attendent du cinéma. Les fascistes de Salò n’ont pas écrit une page horrible mais désormais tournée de l’Histoire, une page qu’on ne relirait que pour se sentir soulagé de vivre présentement. Non, « ce n’est pas tant le souvenir de cette époque qui m’a inspiré que le spectacle du monde actuel… la violence sans précédent exercée aujourd’hui sur les corps. »
Le film est incontestablement éprouvant mais c’est une expérience inouïe et magnifiquement bouleversante.